Relativement au mécontentement de militaires en Côte d’Ivoire débuté vendredi 6 Janvier 2017 dans quelques villes du pays , le ministre ivoirien auprès du Président de la République chargé de la Défense , Alain Richard Donwahi a fait le même jour , le point ci-dessous , sur le plateau de 20h de la RTI.
” Aux alentours de 1 heure du matin à Bouaké, il y a eu des tirs qui ont été entendus au 3ème bataillon, en ville également. Il s’agissait de soldats mécontents qui ont voulu se faire entendre. Ils ont utilisé ces voies pour manifester. Ensuite il y a eu les autres villes, Korhogo, Odienné, Daloa, Daoukro… dans la journée. Près de 5 villes qui ont été touchées. Il y avait plusieurs revendications. Nous avons pu recevoir de ces militaires leur liste de revendications. Principalement, ces revendications tournaient autour des paiements de primes à temps, autour de grades, de durée de temps pour passer aux grades supérieurs. Il y avait également des revendications, notamment sur des conditions de vie militaire et aussi des éclaircissements à donner sur une supposée prime ECOMOG.
Toutes ces revendications ont été reçues. Nous sommes en train de les étudier. Nous avons l’intention, si elles sont fondées, d’y faire face. Mais surtout ce qu’il faut retenir, c’est que nous allons discuter avec nos hommes, recueillir leurs préoccupations. Et trouver des solutions à cette situation qui est compréhensible mais déplorable. Déplorable pour l’image de notre pays et pour le travail qui a été fait par le Président de la République depuis la sortie de crise. Et manifester de cette façon peut être préjudiciable à notre pays.
Nous comprenons et avons entendu ce qui s’est passé. Nous allons les rencontrer dès demain (aujourd’hui) à Bouaké pour comprendre ce qui s’est passé. Discuter avec nos hommes et trouver des solutions. La situation est calme pour le moment. Les corridors ont été pour la plupart ouverts. En tout cas, je pourrai saluer le travail qui a été fait par les autorités préfectorales et autorités religieuses qui se sont impliquées pour parler à nos hommes pour arriver à une situation calme. Surtout ce que nous pouvons dire, c’est qu’il n’y a eu aucune perte en vie humaine dans nos villes, aucun dégât matériel notable. Donc, nous sommes convaincus que cette situation va s’arranger rapidement. Surtout que nous avons décidé de parler à nos hommes, de comprendre leurs revendications, et nous entendre sur la suite.
Je voudrais rassurer nos populations. L’intention de nos soldats n’est pas d’attenter à leur intégrité. Je voudrais remercier nos soldats pour avoir fait attention à cela. Donc rassurer nos populations que la situation est plus calme que la nuit dernière et elle sera calme cette nuit également. La réunion du Conseil national de sécurité a été présidée par le président de la République, lui-même cet après-midi ; il était question de faire le point sur la situation, sur ce qui s’était passé et de nous donner des instructions pour que nous nous déplacions nous-mêmes sur Bouaké demain (aujourd’hui Ndlr ) pour parler à nos hommes, les entendre et surtout régler les problèmes.
Vous savez que nous sortons de crise, et notre armée est en totale reconstruction ; les choses n’avancent peut-être pas comme on pourrait le souhaiter mais elles avancent quand même. L’appel est entendu ; et ce que je pourrais demander à nos hommes, c’est que les biens et les personnes soient sécurisées cette nuit. Et que les personnes mal intentionnées ne profitent pas de la situation pour agir “.
Recueillis par T.A.B avec N.Y