La Banque mondiale a publié le 27 octobre 2015 le nouveau rapport “Doing Business 2016”, intitulé « Mesure de la qualité et de l’efficience du cadre réglementaire». Chaque année la banque mondiale mesure la qualité et l’évolution du climat des affaires à travers 189 économies de monde.
Ces économies sont évaluées à travers de critères allant de la facilité de création d’une entreprise à la protection des droits de propriété, la pression fiscale, l’octroi de permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, ou encore l’exécution des contrats et règlement de l’insolvabilité.
Selon l’étude, le continent africain traîne encore les pas , même si une certaine progression continue d’être enregistrée depuis 2014. Cinq pays se classent parmi les dix premiers réformateurs du classement mondial.
Les dix économies dont les environnements réglementaires sont les plus favorables aux entreprises sont : Singapour (1) ; la Nouvelle-Zélande (2), le Danemark (3); la Corée du Sud (4); Hong Kong (5); le Royaume-Uni (6); les États-Unis (7); la Suède (8); la Norvège (9); et la Finlande (10).
En Afrique, l’île Maurice occupe la tête du peloton (32e dans le monde) suivi du Rwanda. L’Afrique du Sud vient 4e rang africain derrière le Botswana classé 3ème. La Tunisie (74e) vient au premier rang parmi les pays d’Afrique du Nord, suivi du Maroc (75e).
Reformes en Afrique subsaharienne
« L’Afrique subsaharienne représente environ 30 pour cent des améliorations en matière de réformes réglementaires et la moitié du top 10 des économies ayant le plus progressé dans le monde. De multiples réformes ont également été mises en œuvre en Côte d’Ivoire (142e), à Madagascar (164e), au Niger (160e), au Togo (150e) et au Rwanda (62e), classée 32ème au niveau mondial », explique le rapport Doing Business.
L’étude note qu’un total de 69 réformes ont été mises en place dans 35 économies de l’Afrique subsaharienne. Parmi ces réformes, 29 ont été mises en place par 14 des 17 membres de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA).
Rita Ramalho, responsable du projet Doing Business a déclaré : « malgré de nettes améliorations, les gouvernements de l’Afrique subsaharienne vont devoir continuer à réduire le fossé qui les sépare des meilleures pratiques dans de nombreuses dimensions majeures de la facilité à faire des affaires, et ce particulièrement pour augmenter la fiabilité de l’accès à l’électricité ».
Aliou BM Diallo