Le lead-vocal du groupe Magic System, Asalfo, a pris part à la 10 ème édition du Rebranding Africa Forum qui s’est tenue à Bruxelles les 17, 18 et 19 octobre 2024.
Au cours de son séjour bruxellois, il a participé à un panel et a ensuite reçu un prix, celui du « Lifetime Achievement Award » Après donc cette distinction, Asalfo s’est confié à L’INTELLIGENT D’ABIDJAN. Entretien.
Quel est le sentiment qui vous anime après cette distinction ici au Rebranding Africa Forum ?
C’est un sentiment de joie qui m’anime après cette distinction à cette 10 ème édition du Rebranding Africa ici à Bruxelles en Belgique. Je tiens tout d’abord à remercier le comité d’organisation de cette prestigieuse cérémonie, et félicite également le promoteur de l’événement , Thierry Hot. C’est toujours un plaisir de voir son travail être reconnu et récompensé hors de nos frontières. C’est quelque chose qui nous encourage beaucoup plus avec le groupe Magic System à aller de l’avant. Je dédie cette récompense à tous les artistes africains.
Au cours d’un panel auquel vous avez participé ici au Rebranding Africa Forum et dont le thème était : « Culture, sport et Soft power », vous avez annoncé la mise en place d’une nouvelle structure dans le secteur musical et culturel. De quoi s’agira t’il exactement ?
J’ai mis une nouvelle structure en place. Cette structure est spécialisée dans la technologie. Je l’ai baptisée GMC S.A (General Managment Corporation). Elle est spécialisée dans la réalisation et la conception de solutions dans l’industrie creative et culturelle. J’ai mis cette nouvelle structure en place pour pouvoir accompagner les artistes africains dans le milieu des droits d’auteur. Vous savez qu’en Afrique, nous avons un problème de données pour pouvoir repartir de manière juste et équitable les droits d’auteur des artistes. Avec GMC S.A, nous avons donc mis en place la solution « G Music Analytic ». Cette solution permet la récupération automatisée des programmes de diffusion dans les espaces publics. Ce sont ainsi ces données, qui vont permettre aux maisons des droits d’auteur et aux organismes de droits collectifs, de répartir de manière juste les droits d’auteur en Afrique.
Alors à quoi doit s’attendre les artistes africains en général et les artistes ivoiriens en particulier avec « GMC S.A » ?
Avec la mise en place de cette nouvelle structure qui est « GMC S.A », les artistes africains tout court, doivent s’attendre à une révolution dans le secteur des industries culturelles et créatives en Afrique. Cette révolution ne peut se faire donc sans la technologie. À l’instar du monde qui est en train d’avancer aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle et avec tous les instruments technologiques, je pense que la musique africaine aussi doit prendre son envol et se mettre au diapason. Et surtout montrer que l’Afrique ne peut pas être en retard sur cette révolution informatique et technologique.
Réalisé par Joël Touré à Bruxelles