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    Côte d’Ivoire – développement agricol : le gouvernement sollicite un appui plus important du FIDA

    Côte d’Ivoire – développement agricol : le gouvernement sollicite un appui plus important du FIDA
    Publié le
    Par
    Yaya Kanté
    Lecture 4 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Des membres du gouvernement ivoirien ont sollicité un appui plus important de la part du FIDA en vue de poursuivre le développement agricole du pays.

    Le ministre d’État, ministre de l’agriculture du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani entouré de ses collègues de l’Économie et des finances Adama Coulibaly et Sidi Touré des Ressources animales et halieutiques ont sollicité un appui plus important auprès de Alvaro Lario, président du Fonds International de Développement Agricole (FIDA). C’était au cours d’une rencontre à Abidjan, le 19 octobre 2022, au cabinet du ministre de l’Agriculture pendant laquelle les membres du gouvernement ont également demandé le renforcement des relations de partenariat entre la Côte d’Ivoire et le FIDA.

    Le FIDA salue les performances de l’agriculture ivoirienne

    Le président du FIDA a d’emblée salué les performances de la Côte d’Ivoire dans le domaine agricole. Il a réitéré l’engagement de son institution aux côtés de la Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre du Programme national d’investissement agricole (PNIA). À cet effet, M. Lario envisage une amélioration de la qualité du portefeuille du FIDA afin d’aider les populations rurales à améliorer leurs revenus et leur sécurité alimentaire et nutritionnelle.

    Par ailleurs, le président du FIDA a félicité les autorités pour l’ouverture prochaine du bureau régional du FIDA, couvrant l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

    Financer l’élevage pour atteindre la sécurité en protéines animales

    Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a sollicité, pour sa part, le soutien du FIDA pour le financement de projets dans le domaine des ressources animales et halieutiques. Pour lui, le financement des projets dans le domaine de l’élevage, permettra à la Côte d’Ivoire d’accroître sa production interne et entraînera la réduction de la forte dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

    Rencontre entre des membres du gouvernement ivoirien et le président du FIDA © DR

    Cela est d’autant plus vrai avec la pandémie de  la COVID-19 et la situation avec les pays limitrophes que sont le Burkina Faso, le Mali et la Guinée, la mise en œuvre effective de ces projets, permettra d’atteindre la sécurité alimentaire en protéines animales. 

    Améliorer la résilience face aux changements climatiques

    Quant à Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des finances, les effets dévastateurs des changements climatiques demandent un investissement massif dans la résilience face aux changements climatiques. M. Coulibaly a également évoqué la nécessité d’accroître les portefeuilles du FIDA à un niveau raisonnable en vue d’améliorer le revenu des populations rurales et leur sécurité alimentaire et nutritionnelle.

    Une attention particulière au développement du secteur rural

    Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani a plaidé pour un investissement accru dans les projets de développement du FIDA. «Monsieur le Président du FIDA, la relance de la croissance économique de notre pays requiert qu’une attention particulière soit accordée au développement du secteur agricole. Elle requiert également une vision commune et une fédération des actions entre les différents ministères sectoriels.» a-t-il plaidé. 

    M. Adjoumani a traduit toute la gratitude du gouvernement ivoirien quant aux résultats enregistrés par ce partenariat, au regard des différents projets réalisés sur le terrain. Il a sollicité, toutefois,le renforcement de la collaboration à travers un cadre d’échanges entre le FIDA et la Côte d’Ivoire.

    Le ministre d’État a suggéré que les prochains projets de la FIFA l’expertise du ministère soit privilégiée au détriment de consultants qui ne maîtrisent pas toujours l’environnement : «pour les prochains projets, il faut s’appuyer beaucoup plus sur nos services pour la formulation de ceux-ci que sur les services de consultants… En effet, la préparation des projets FIDA se fait par le biais de consultants recrutés par le FIDA. Ne maîtrisant pas l’environnement, les stratégies d’intervention retenues, ces consultants ne s’alignent pas toujours sur les réalités nationales». 

    Cette rencontre a vu la participation  du représentant du ministre des Eaux et Forêts, de l’Ambassadeur Cissé Seydou, Représentant Permanent de la Côte d’Ivoire, près la FAO, le FIDA et le PAM.

    Organisme spécialisé des Nations Unies avec pour siège à Rome en Italie, le FIDA s’investit en faveur des populations rurales et œuvre pour leur autonomisation, afin de lutter contre la pauvreté, d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, et de renforcer la résilience.

    Sercom : MEMINADER

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