La problématique de l’exploitation forestière était au menu d’une réunion technique du département de l’environnement des eaux et forêts à Conakry.
Présidée par Mme la ministre Christine Sagno, la réunion vise à partager des informations et asseoir des bases essentielles des fondements régissant l’administration guinéenne.
À l’entame, le numéro un du ministère a souligné : “la gestion durable des ressources naturelles pour notre bien-être et celui des générations futures est l’une des principales missions de notre département”.
Mais, déplore-t-elle, les pratiques actuelles d’exploitation des ressources forestières et fauniques ainsi que celles engendrant les pollutions et nuisances, ne sont plus porteuses d’espoir pour le futur.
Les causes de ce désespoir sont nombreuses, et sont des témoignages oculaires de la pression de l’homme sur l’environnement. Parmi elles, figurent la coupe abusive de bois d’œuvre, de service, le braconnage et la criminalité faunique, les feux de brousse incontrôlés, la déforestation, la sédimentation des lits des cours d’eau et leur ensablement, l’occupation illicite du domaine marin et côtier.
Pour tous ces problèmes, la ministre pose des interrogations: ” Est-il besoin de rappeler que nous avons une responsabilité historique de sauvegarder les ressources naturelles ? Que la forêt et ses ressources sont non seulement un patrimoine guinéen mais également un héritage mondial ? Que le bois est une matière de consommation locale dont la maturité pour l’exploitation est le produit d’une longue évolution de la nature ? Est-il besoin de rappeler que la durée minimale pour qu’une forêt naturelle atteigne l’âge d’exploitation se mesure au moins à celle d’une génération humaine?”
Madame la Ministre répond par NON. Mais il est important de signifier que cette négation doit être matérialisée dans le quotidien vers le changement de comportement de tous, a-t-elle invité.
La façon dont l’exploitation artisanale du bois se pratique en Guinée après la libéralisation de la consommation locale pour servir les besoins des populations nationales, demeure un échec à “cause de la faible application du cahier de conditionnalités et du manque de suivi de ses dispositions”, relève Mme Kourouma Christine Sagno.
Pour trouver des solutions à ces différents problèmes, la réunion technique compte poser les bases essentielles de l’application et du suivi des instructions du Président de la République relatives à la “coupe, au transport et à l’exportation du bois et mettre en place les mesures de suivi des instructions et rendre compte”.
Aliou BM Diallo