Des journalistes de la presse nationale ivoirienne et internationale bloqués à Bouaké par la reprise des tirs des militaires et reclus dans la cuisine avec d’autres officiels , s’étaient sentis sont en danger. Craignant pour leurs vies, ils avaient lancé des SMS et SOS à des organisations locales et étrangères de journalistes.
Alerté , le Président de l’Unjci ( Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire ) préparait selon des informations parvenues à Afrkipresse , l’envoi d’une délégation sur les lieux d’une part et d’autre part une déclaration pour interpeler les autorités ivoiriennes , les militaires en action à Bouaké , les organisations de défense des droits de l’homme et les organisations internationales , sur la nécessité de garantir la sécurité des journalistes présents à la résidence du sous-préfet de la ville en même temps que le ministre de la défense , Alain Richard Donwahi.
À la suite d’un accord obtenu avec les insurgés , accord validé et entériné par le chef de l’État lui-même qui s’est clairement prononcé pour la satisfaction des revendications tout en déplorant la méthode choisie , une partie des manifestants avait recommencé à protester en tirant en l’air pour exiger un échéancier précis d’exécution et même un paiement immédiat des primes réclamées.
C’est dans ces circonstances que les hommes de presse s’étaient retrouvés pris en sandwich. Une situation qui avait commencé à interpeller et mobiliser au delà du Président Moussa Traoré , l’ensemble des journalistes de Côte d’Ivoire.
Finalement aux environs de 22 h GMT ils ont pu sortir de la cuisine où ils étaient confinés peu après le cortège du ministre. La mission de l’Unjci n’aura plus lieu mais la déclaration pourrait toujours se faire , apprend Afrikipresse.
Alice Ouédraogo