Banderoles en mains pour certains, pancartes pour d’autres, les enseignants qui répondaient au nom ‘’ du collectif des enseignants mal classés’’ ont pris d’assaut le ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, jeudi 13 avril 2017, à Abidjan-Plateau.
Approché pour savoir les raisons de la manifestation , Monsieur Lohourou Blaise, secrétaire général dudit collectif a dit : « C’est un collectif qui regroupe les enseignants qui au terme du reclassement de 2009 ont été mal reclassés. Apres une lutte de 5 ans c’est-à-dire en 2015, notre cause a été entendue par le ministre Bacongo qui a donné une suite favorable en autorisant la correction de nos indices , surtout que certains collègues ayant le même statut avaient déjà les leurs corrigés. Malheureusement, la production des arrêtés a pris fin depuis le mois de Mai 2016. Alors que beaucoup n’ont pas encore eu leurs arrêtés. Partout, nous avons mené des démarches, mais la fonction publique n’a pas réagi. C’est pourquoi, ce matin nous sommes venus pour nous faire entendre à travers ce sit-in. L’objectif que nous visons est que le ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Pascal Abinan, nous rencontre. Pour lui parler de vive voix, lui dire merci pour la correction des indices mais aussi l’interpeler sur le nombre de personnes qui reste encore ».
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Lohourou Blaise a expliqué qu’un « enseignant mal classé est par exemple quelqu’un qui était instituteur , qui a passé un concours professionnel et s’est retrouvé à l’école normale supérieure (ENS). À sa sortie il reçoit un indice. Bizarrement celui qui est resté instituteur à l’indice 1740 et celui qui sort de l’ENS a 1290. Voilà un mauvais reclassement. Ils étaient tous deux instituteurs. Et celui qui n’a pas eu le concours pour devenir professeur est mieux payé que celui qui est devenu professeur. Nous sommes environs 800. Et ceux qui ont eu leur indice corrigé sont une centaine (…). Nous avons obtenu la correction des indices sans bruit. Mais depuis un moment, on nous balance du mépris (…) Quand un arrêté est signé, les effets financiers suivent et c’est à ce niveau que cette bonne action du ministre (Abinan Pascal : Ndlr) va s’estomper par la faute de la solde qui a demandé à la Fonction publique de ne plus signer d’arrêté car la correction des indices va coûter à l’Etat près de 20 milliards. Tout est bloqué ».
Hilaire G.