En Afrique du Sud, le Président Jacob Zuma souffle le chaud et le froid, devant les parlementaires. Jeudi 5 mai, au Parlement, l’opposition a boycotté du chef de l’exécutif qui se prononçait sur le budget.
Huit partis politiques qui refusent de reconnaître le président depuis ses déboires avec la justice, ont brillé par leur absence à la seconde journée de débat sur le budget.
C’est devant une Assemblée vide à plus d’un tiers que s’est exprimé le chef de l’Etat. La quasi-totalité de l’opposition a voulu envoyer un message collectif. “Nous ne pouvons pas tolérer que le président Zuma viole la Constitution, ignore la loi et ensuite vienne au Parlement demander plus d’argent pour son budget”, ont-ils fait savoir dans un communiqué, lu par nos confrères de RFI.
Des échauffourées qui ont éclaté mercredi dans l’hémicycle se sont soldés par l’expulsion des députés du parti radical de Julius Malema. Devant les députés présents au Parlement, jeudi, Zuma a condamné les incidents de la veille: les insultes, l’expulsion de certains députés, les coups. Il a également déploré la {mauvaise} image que cela renvoie. “Je voyage en Afrique, et l’on me pose des questions embarrassantes au sujet de notre Parlement. Certains dans la région déplorent la façon dont nous nous comportons dans l’hémicycle et l’image que cela donne d’une démocratie perçue comme exemplaire. Ils disent que nous avons une influence négative sur leur propre opposition. Je pense qu’il est grand temps de sérieusement rétablir l’ordre dans cette chambre, pour la dignité de ce pays”, a déclaré le Président Jacod Zuma.
Aliou BM Diallo