Des tirs ont été entendus dans la nuit de vendredi 14 juillet 2017 au samedi 15 juillet 2017 du côté d’Abobo, une commune située au nord d’Abidjan, précisément au niveau du rond point devant la brigade de gendarmerie de la commune et dans le sous-quartier de N’Dotré.
Ce samedi matin, les choses semblent être rentrées dans l’ordre; un retour au calme qui permet le maintien et la tenue du meeting prévu du ministre d’État, Hamed Bakayoko, en hommage au president Alassane Ouattara non loin du camp commando d’Abobo, situé à environ 800 mètres de la brigade de gendarmerie où les tirs avaient été entendus.
À la brigade de gendarmerie où nous nous sommes rendu, le calme ambiant n’indique pas qu’il y’a eu que quelque chose la veille. Tous les services fonctionnent “normalement” au dire de l’adjudant officier de police judiciaire trouvé à son bureau en train de recevoir des justiciables. Au rond-point, la circulation est comme d’habitude. Certains des conducteurs interrogés disent avoir appris qu’il y’a eu des tirs pendant la nuit.
Après la gendarmerie, cap sur le quartier de N’Dotré. Une course d’à peine 3 kilomètres, mais a pris 40 minutes, tant les embouteillages habituels règnent. Sur les lieux, même constat qu’au rond-point. Des habitants disent avoir entendu les tirs pendant la nuit entre minuit et 2 heures du matin. À en croire le vieux Moussa, vendeur de briques dans la zone : “ces tirs étaient moins violents que lors des mutineries. Ce sont des tirs de kalach “.
[ Quelles sont les causes de ces énièmes tirs ? ]
” Ce sont les démobilisés qui veulent profiter de la période des jeux de la francophonie pour se faire entendre. Ils réclament des primes à l’État. Ils ont attaqué et désarmé deux de nos éléments. Ils ont été neutralisés ; le ratissage se poursuit “, explique un officier de la gendarmerie.
Les démobilisés, les combattants non militaires qui ont pris part aux differentes crises armées que la Côte d’Ivoire a connues depuis le declenchement de la rebellion en 2002; et qui sont retournés à la vie civile contre une promesse d’insertion sociale par l’État de Côte d’Ivoire. Il y’a un peu plus d’un mois, un groupe avait paralysé la ville de Bouaké, réclamant, chacun, 18 millions de Frs Cfa au gouvernement. Ils seraient environ 10 000.
Chris Monsékéla