L’émotion était à son comble le jeudi 20 avril 2017 à la place d’armes de l’état-major général des Forces Armées de Côte d’Ivoire (Faci), au Camp Gallieni à Abidjan-Plateau, au moment de la cérémonie d’adieu de la grande muette à son ancien patron, le Général Mathias Doué décédé le jeudi 23 mars 2017 au Maroc.
Une cérémonie qui s’est déroulée en présence du ministre au près du Président de la République en Charge de la défense, Alain Richard Donwahi (qui n’a pas pris la parole), des chefs des grands commandements de l’armée, d’un parterre d’anciens généraux ainsi que des parents et amis du défunt.
Un hommage a été rendu à cette occasion à celui qui fut le chef d’état-major de l’armée ivoirienne de 2000 à 2004. En l’absence du Chef d’état-major général des Faci, le Général de Division Touré Sékou, en mission à l’extérieur du pays, c’est au Général de Brigade Doumbia Lacina (Chef d’état-major adjoint, commandant des forces spéciales) qu’il est revenu la charge de prononcer l’oraison funèbre.
Dans son discourt, l’officier supérieur (de très loin le cadet du défunt) a d’abord passé en revue le livret d’officier du Général, avant de rappeler des actions posées par celui-ci dans la grande muette et qui lui ont valu d’occuper des fonctions prestigieuses.
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« Rien de ce qui arrive dans notre métier n’est le fruit du hasard. Monsieur le Général de Division, vous appartenez à la promotion Général De Gaulle 1968-1970 de Saint-Cyr après avoir fait les classes préparatoires au Lycée Poincaré de Nancy. (…). Au delà, vos qualités de leader ont fait de nous vos disciples. Vous êtes le chef qui savait se faire craindre sans se faire haïr, se faire aimer sans perdre l’autorité. Vous étiez un chef qui savait mêler l’attitude de l’homme aimable à la fermeté des vertus militaires. Et cela, je puis le témoigner, moi qui ai pu bénéficier de votre attention particulière et que vous appeliez affectueusement “Le lion“. Avec vous, nous avons appris à asseoir l’autorité sur la compétence, sur le jugement impartial en toute circonstance, et à n’avoir pour crédo que le service de la patrie, le dévouement à la cause de la nation. Car, en définitive, c’est cela être militaire. Même vos silences étaient pour nous des leçons, en particulier pour ceux qui savaient les lire », a entre autres lancé le Général de Bridage Doumbia Lacina.
Il a ensuite salué l’esprit de rassembleur, la qualité de serviteur de la nation et de chef attentionné de Feu le Général Mathias Doué. Des qualités dont les fruits se sont fait ressentir, selon lui, tout au long du parcourt professionnel.
Après avoir égrené les qualités de son ancien, le Général Doumbia Lacina a invité la veuve, les parents et amis de l’illustre disparu à sécher leur larmes. Car, selon lui, les morts ne meurent pas tout à fait pour ceux qu’ils ont aimés ou qui les ont aimés. Il leur a présenté la compassion de l’état-major général et du ministre auprès du Président de la République chargé de la défense, ainsi que ceux du Chef de l’État et du peuple ivoirien.
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« Souvenez-vous toujours de cet homme de bien et prions ensemble pour qu’il repose en paix. Adieu mon Général. Adieu le père », a-t-il conclu.
La cérémonie s’est achevée par un défilé militaire exécuté par une section de la Marine nationale, du GPM, de l’EFA, de l’Ensoa, le Bataillons sol-aire, sous la houlette du Colonel Jean-Hubert Ouassenan.
Juste après l’hommage militaire, cap a été mis sur la cathédrale Saint-Paul du Plateau pour la messe de requiem, avant de prendre la direction du cimetière de Williamsville où le Général reposera pour l’éternité.
Jean-Hubert Koffo
