L’association des artistes ivoiriens du grand ouest en France « AAMIOF » a interpellé le samedi 15 juillet 2017, au cours d’une rencontre à Paris, le bureau ivoirien des droits d’auteurs (Burida).
« Il n’est pas normal que le Burida qui a été crée pour aider les artistes, soit la structure qui les assassine . Nous savons que le Burida encaisse par an la somme de 12 milliards de Fcfa des recettes des œuvres musicales ivoiriennes. Cet argent sert plus à enrichir les responsables du Burida et du ministère de la culture, que les propriétaires des œuvres que nous constituons. Il y’a deux mois, j’ai eu vent du décaissement de 5 milliards de Fcfa par le Burida de l’épargne qui devait permettre à chaque artiste d’avoir un toit en Côte d’ivoire. Pourquoi le Burida ne communique pas sur ça, et préfère corrompre une petite poignée d’artistes assoiffés d’argent qui sont prêts à défendre le Burida face à la grogne de leurs camarades » a dit Nahounou Paulin, président de l’AAMIOF.
Pour lui, il faut que la gestion du Burida revienne entièrement aux artistes. À cet effet, Nahounou Paulin a annoncé une rencontre le 26 juillet prochain à Abidjan avec les autres artistes pour définitivement trancher sur la question. « Il faut que l’artiste ait une retraite, une assurance maladie, ait un toit et profite de ses œuvres pour lui assurer une vie meilleure », a conclu l’ex-danseur du ballet national de Côte d’Ivoire.
Philippe Kouhon