“Chef de la rébellion sous Gbagbo”… À l’interpellation du confrère de RFI, Soro Guillaume – dont la responsabilité dans les exactions commises à Duékoué en mars 2011 [au moins 198 corps inhumés par les casques bleus de l’Onuci ], est alléguée par plusieurs organisations de défenses de droit de l’Homme, de savoir s’il n’a pas peur de se voir traduire devant des juridictions internationales, il s’est voulu plutôt rassurant.
«Moi, je sais que j’ai des ressources pour avancer. Ça veut dire que j’ai pour moi mon parcours, mon discours. J’ai pour moi, comme on dit à Abidjan, « mon CV ». Et j’ai pour moi les amitiés et la confiance du président de la République, ce qui n’est pas rien. (…) Alors si votre question s’entend dans le fait de dire qu’il y a eu des enquêtes et qu’il y a eu bien entendu quelques violations de droits de l’homme çà et là, je vous réponds qu’il faut laisser à la justice le soin de faire son travail en toute indépendance. Et quiconque sera convoqué répondra. (…) Je ne me suis jamais soustrait à la justice. Si la justice de mon pays me convoque, je répondrai présent », a-t-il répondu.
S’agissant du dossier concernant le sergent-chef IB qui aurait été assassiné en avril 2011, à Abobo, affaire dans laquelle le journaliste cite Soro Guillaume, ce dernier s’est également voulu clair : « Je ne vois pas ce que cette question a à voir. Vous avez dit qu’IB a été assassiné à Abobo. Je n’étais pas à Abobo».
Suite à l’affaire Michel Gbagbo, Soro a donné ses sentiments sur l’attitude de la juge française chargée du dossier : « Il se trouve que j’ai été en France, en mission. Un juge, madame Sabine Khéris, bien connue dans le milieu puisque c’est la même dame qui a voulu interpeller un officiel marocain, c’est la même dame qui m’a envoyé un mandat d’amener. Donc il faut distinguer la France judiciaire et la France politique, c’est différent. Donc cette dame m’a envoyé un mandat d’amener, un abus de pouvoir puisque j’étais sur le territoire français avec l’immunité diplomatique. Cette question doit se régler au niveau de la justice. Elle a envoyé une commission rogatoire à Abidjan. Depuis le mois de janvier, la justice ivoirienne a écrit à madame Sabine Khéris pour lui demander de venir à Abidjan pour assister un magistrat pour m’entendre. Elle est abonnée absente. Elle n’est pas venue. Donc la balle est plutôt dans son camp. Quand je vois l’acharnement qu’elle a eu à vouloir m’entendre à Paris, je suis surpris qu’elle freine des quatre fers quand on lui donne l’opportunité justement de venir m’entendre à Abidjan ».
C.D.
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