Ce lundi 13 février, le monde entier fête à l’initiative de l’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la sixième édition de la journée mondiale de la radio.
C’est en 2012 que l’UNESCO a appelé à célébrer, chaque 13 février, la Journée mondiale de la radio, afin de sensibiliser le monde entier qu’elle peut être un instrument de taille pour l’éducation et la liberté d’expression, facilement accessible par son faible coût. Cette date fut décidée par l’UNESCO le 3 novembre 2011 lors de la 36e session de la Conférence générale de l’organisation, sur une proposition initiale de l’Espagne.
Cette année, l’UNESCO invite toutes les stations de radio et autres organisations de médias à se rassembler pour la Journée mondiale de la radio 2017. La radio reste aujourd’hui le moyen le plus dynamique, le plus réactif et le plus attractif qui existe, suivant les constantes évolutions des usages et comportements des citoyens. Elle reste apte à rassembler les différentes communautés et à encourager un dialogue construit et tolérant.
En Côte d’Ivoire, malheureusement cette journée coïncide avec un épisode peu glorieux de la vie de la presse nationale avec l’arrestation et la détention de cinq journalistes au camp de gendarmerie d’Agban. Sur cette question, le Syndicat National des Professionnels de la Presse de côte d’Ivoire (SYNAPPCI), s’est clairement exprimé en faveur de la libération immédiate et sans conditions des journalistes illégalement détenus et dénoncer une atteinte inacceptable à la liberté de la presse.
Le SYNAPPCI, malgré cette nouvelle qui vient gâcher un peu la fête, tient à rendre hommage à ces milliers d’hommes et de femmes qui travaillent chaque jour dans des conditions parfois extrêmement difficiles pour donner de la joie de vivre à travers la radio en Côte d’Ivoire. Leurs efforts, d’ailleurs unanimement reconnus par la communauté nationale et les partenaires au développement sont un motif d’espoir. Mais le SYNAPPCI reste conscient que nos radios quelque soit leur taille et leur vocation ne pourront jamais donner le meilleur d’elles mêmes si ceux qui les animent sont abandonnés à leur propre sort. C’est pourquoi depuis son 6e Congrès ordinaire du 02 mai 2015, le SYNAPPCI fait de l’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels des radios un des principaux axes de son action. Le SYNAPPCI a ainsi lancé en Janvier 2016, une grande campagne en vue du payement du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à tous les travailleurs des radios de proximité, la signature des contrats de travail pour eux et leur déclaration à la caisse nationale de prévoyance sociale en vue de leur assurer une retraite digne.
Dans cette lutte, le SYNAPPCI s’est félicité de l’organisation en novembre 2016 d’un séminaire sur l’avenir de la radio de proximité sous l’égide du ministère de la communication et de l’Union des Radios de Proximité de Côte d’ Ivoire (URPCI).
A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la radio, le SYNAPPCI appelle le Gouvernement et toutes les parties prenantes à s’approprier les recommandations de ce séminaire afin d’engager une réflexion stratégique sur la création d’un environnement propice à l’épanouissement des radios dans notre pays. Mais parce que ce séminaire ne portait que sur les radios locales, le SYNAPPCI appelle à l’organisation urgente des états généraux de la radio. Un peu moins de cinq ans après les états généraux de la presse, cette rencontre sera l’occasion de faire un inventaire exhaustif de la situation des radios en Côte d’Ivoire et d’anticiper sur les changements attendus en vue de s’assurer que tout est fait pour des radios viables et résolument au service du renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance dans notre pays.
Fait à Abidjan, le 13 février 2017
Pour le SYNAPPCI
Le Secrétaire Général
Guillaume GBATO
