Décédé le vendredi 26 mai 2017 depuis son lieu d’exil au Ghana, l’ex député Fpi Dehé Gilbert Gnanhou s’ajoute à la liste de décès des hauts cadres que compte la sous préfecture de Bagohouo dans le département de Duekoué, après Doh André, ex directeur général de Ciapol et Doué Mathias ex, général des forces armées de Côte d’Ivoire. Avant l’arrivée de sa dépouille le mercredi prochain à Abidjan, selon une source proche de la famille, nous publions l’hommage écrit depuis Paris, par de Fié Ambroise opérateur économique.
« Mon cher aîné et cousin, Dehé Gnanhou, quand j’ai décidé de participer pour la première fois à une élection en Côte d’Ivoire et dans notre région, bien que n’étant pas du même bord politique que toi, je me suis rendu au Ghana où tu vis en exil depuis la chute du président Laurent Gbagbo. Pour avoir ta bénédiction et te demander conseil.
Je t’ai aussi sollicité afin que tu donnes un mot d’ordre aux parents de Bagohouo pour soutenir ma candidature aux législatives de 2011. Ce jour là, tu as été clair avec moi : « Mon frère Ambroise Fié, tu as ma bénédiction, car il faut continuer le combat et continuer à défendre les intérêts de nos populations, malheureusement, j’ai décidé d’appeler au boycott de ces législatives et je ne suis pas prêt à me dédire officiellement. Néanmoins de façon officieuse, j’informerai les parents pour te soutenir », m’avais-tu répondu. Ce que j‘ai trouvé juste et cohérent pour qui connaît ton sens de la responsabilité, d’intégrité et ton combat au FPI.
Mon cher Dehé, sache que j’ai participé à ces élections et même à celles de 2015. Grâce à tes conseils et soutiens j’ai pu avoir une sortie honorable et je continuerai jusqu’à ce qu’un fils de la région reprenne le flambeau là où tu l’as laissé. Aussi, de là où tu seras, sache que je ne cesserai pas de te pleurer. Car tu as été pour moi un modèle en politique, toi et ton frère, Doh André, celui-là même qui m’a initié en politique.
Je me souviens de la période où tu étais encore étudiant et à chaque vacance au village, tu venais nous encadrer dans le club de football que tu présidais. C’était convivial et on avait plaisir à t’écouter. Jeune professeur d’Anglais, tu avais le sens du partage. Je me souviens aussi que c’est bien grâce à toi que nombreux de nos jeunes ont eu un emploi. Car de ton rang de député et avec ton carnet d’adresses bien fourni, tu as ouvert beaucoup de portes à nos jeunes. Tout ce monde te pleure actuellement.
Les parents de l’axe Kpoho et précisément Nidrou te pleurent. Mais tu n’as pas vécu en vain. Tes œuvres sont encore bien présentes à Duekoué. Bagohouo que tu as aidé à devenir une sous préfecture te pleure.
Enfin, hier encore j’étais chez l’une de tes filles ici à Paris avec les larmes aux yeux. Je ne sais pas comment te pleurer tellement ta mort m’a surpris. Toi qui a tout donné et tout perdu dans le combat politique, tu nous quittes les armes à la main, mais sache que tu nous quittes dans la dignité. Que ton âme repose en paix !».