Dans le but de faire la promotion de l’égalité et de la justice sociale, il a été mis en place l’Observatoire international des questions de droits (OID) qui est un Think-Tank international. Son président, le Burkinabè Daouda Diallo qui a reçu le 2 juin 2022 à Genève, le Prix Nobel international des défenseurs des droits humains est dans le viseur des personnes tapies dans l’ombre.
Pharmacien de son état, Daouda Diallo est reconnu dans son pays, le Burkina Faso et même à travers le monde, comme un farouche défenseur des droits humains. Ce qui lui a valu, le 2 juin 2022, de recevoir dans la capitale helvétique, le prestigieux Prix Nobel international des défenseurs des droits humains. Par ailleurs, le pharmacien qui ne veut pas s’arrêter à cela, a mis en place un Observatoire International des questions liées aux Droits humains, un Think-Tank international. Structure administrée par un Conseil d’administration basé en France, qui est représenté dans des pays par des coordinations nationales. Par ailleurs, pour ses actions qui certainement ne semblent pas plaire à tout le monde, Daouda Diallo a sa tête mise à prix. Il l’a révélé lui-même, le 18 juin dernier à Paris, lors de la cérémonie officielle de la présentation de l’Observatoire International des questions de Droits, en présence de plusieurs de ses pairs.
Pourquoi la création de l’OID, un Think-Tank international ?
Mais pourquoi la mise en place d’un Observatoire International des questions de Droits, un Think-Tank international ? Le pharmacien nous en donne la raison : « Tout est parti d’une question qu’un ami a posé sur le forum « Question de droit » sur Facebook : « qu’est-ce que le recel » ? A partir des échanges sur ce forum, nous avons constaté que derrière les questions théoriques à travers lesquelles les uns et les autres voulaient satisfaire leur curiosité ou aiguiser leurs connaissances, se cachaient de véritables problèmes de droit. Dès lors, nous avons pris la résolution de transformer cette interaction virtuelle en une interaction réelle, en créant une convergence d’actions concrètes pour aider les personnes faisant face à des difficultés liées au droit dans leur vie. Ainsi, naquit le mardi 1er décembre 2020 l’Observatoire International des questions de Droits. Nous choisissons le format Think-Tank parce que nous prenons, dès le départ, l’option de ne pas limiter notre action à la revendication et à la jouissance des droits des personnes. Il nous faut surtout participer à la réflexion, voire susciter la réflexion sur toutes les problématiques liées à la jouissance des droits ».
Lors de son innervation dans la capitale française, les propos du Prix Nobel international des défenseurs des droits humains se sont articulés sur trois points essentiels dont la sensibilisation et la dénonciation : « La phase de sensibilisation : à travers laquelle nous percevons les acteurs politiques et les multinationales comme des partenaires et que nous accompagnerons dans l’exécution de leurs obligations en matière de respect des droits et libertés fondamentaux ; – La phase de dénonciation : à travers laquelle nous nous dresserons devant les politiques et les multinationales qui se comporteront en protagonistes des droits humains ».
Pour des moyens d’action, il dit y réfléchir avec son équipe et proposer des solutions aux problématiques liées aux législations et aux politiques publiques à travers des séminaires, des colloques et des conférences. Des enquêtes sur le terrain seront également menées pour évaluer le niveau de protection et éventuellement de violation des droits des personnes. Cela permettra selon lui, d’accompagner ou de surveiller les activités des multinationales ou de leurs sous-traitants dans la prévention et la réparation de l’impact de leurs activités sur l’environnement. Tout cela dans le but de constater la protection et la défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ainsi que la promotion de l’égalité et de la justice sociale.
En Côte d’Ivoire, le respect de l’environnement mis au grand jour
En Côte d’Ivoire, il est suggéré une campagne de sensibilisation sur le respect de l’environnement par l’activité industrielle et commerciale de l’Etat et des multinationales. Sur le sujet, plusieurs exemples ont été évoqués dont le scandale des déchets toxiques en Côte d’Ivoire 2006. La Catastrophe de Bhopal en Inde, 1984 et l’effondrement du Rana Plaza, au Bangladesh en 2013. Ces drames, dit-il, auraient pu être évités si la sensibilisation avait été faite en amont et que les entreprises avaient accepté de traduire en acte leurs engagements publiquement répétés.
Docteur Daouda Diallo dans le viseur des personnes de mauvais aloi
Lors de cette cérémonie de présentation officielle du Think-Tank, Dr Daouda Diallo, Prix Nobel international des défenseurs des droits humains, a contre toute attente, annoncé la menace de mort qui plane sur sa vie : « … pendant que je vous parle, il y a des milices qui ont déjà décrété que je sois assassiné. Hier (le vendredi 17 juin 2022 ; Ndlr), le gouvernement a produit un communiqué dans ce sens pour interpeller les Burkinabés qui s’adonnent à ces menaces », a-t-il révélé, en substance. Ce qui a provoqué une onde de choc dans la salle.
Pharmacien, il faut souligner qu’en 2019, Dr Daouda Diallo a été témoin d’un violent affrontement entre factions islamistes et soldats gouvernementaux qui a fait près de 200 victimes innocentes originaires de plusieurs villages.
Claude Dassé