La marche initiée par les journalistes guinéens a pris fin sans incidents , devant le ministère de la justice. Tout au long du trajet, les acteurs des médias ont scandé : ” Journalistes tués, un mort de plus, un mort de trop! Nous réclamons justice!” .
Mame Fatoumata Diallo , porte-parole du comité d’organisation de la marche à Conakry, a fustigé les nombreuses violences que subissent les journalistes en Guinée : ”aujourd’hui, la presse guinéenne vit dans une insécurité totale. Nous sommes offusqués, scandalisés, heurtés par l’audace des assaillants qui ont commis ce crime odieux en plein jour au siège d’un parti politique qui aspire diriger ce pays”.
Les journalistes ont exigé que lumière soit faite afin que les auteurs soient poursuivis, arrêtés et punis de leur forfaiture.
En réponse, le numéro un du département, Me Cheik Sako a dit : ”dans un pays, quand on commence à brutaliser, à tuer un journaliste c’est la démocratie qu’on tue et c’est le pays qu’on tue”. Et d’ajouter : ”un pays où il n’y a pas de presse libre, un pays où il n’y a pas de journalistes indépendants, c’est un pays qui n’existe pas sur l’échiquier et la configuration des droits de l’homme. Tant que la Guinée vivra, il y aura toujours des journalistes dans ce pays”, a-t-il déclaré.
Selon le Garde des sceaux le fait qu’Elhadj Mohamed Diallo ait été assassiné pendant qu’il faisait son travail de journaliste, doit interpeller tous les guinéens. ”Et si on laisse passer ça, ça veut dire qu’un jour dans notre pays, aucun journaliste ne pourra faire son travail”.
Sur la justice réclamée par la presse, le ministre Sako affirme que les auditions ont commencé. ”Vendredi déjà, M. Bah Oury a été longuement entendu. Le président du parti, M. Dalein, a été entendu hier dimanche. Le président du parti a été entendu pendant plusieurs heures et ça va continuer. Au visa de toutes ces auditions, on trouvera la personne factuelle qui a commis cet acte ignoble et on saura quels sont les commanditaires”, a-t-il promis.
Aliou BM Diallo