Un coup d’État militaire est en marche au Burkina Faso. Depuis hier mercredi 16 septembre, des militaires du résument de la sécurité présidentielle -RSP- ont pris en otage le président de la transition Michel Kafando et son premier ministre Isaac Zida.
Très tôt ce jeudi sur la télévision nationale, un militaire a annoncé que le président a démissionné et la Constitution est dissoute.
Ainsi, les réactions ne sont pas faites attendre. La Secrétaire générale de la Francophonie, Madame Michaëlle Jean, exprime sa très grande préoccupation face à la prise en otage perpétrée par des éléments du Régiment de la sécurité présidentielle contre le Président de la transition du Burkina Faso, Michel Kafando, le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, ainsi que des membres du gouvernement.
“La Francophonie s’associe aux Nations unies, à l’Union africaine et à la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour condamner fermement cet acte inadmissible et exige la libération immédiate et sans condition des autorités concernées. Les forces de défense et de sécurité n’ont pour vocation que d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Elles doivent se soumettre à l’autorité politique et assurer notamment dans le contexte de transition en cours la sécurité nécessaire pour les préparatifs des élections “, a-t-elle déclaré.
Michaëlle Jean exhorte toutes les parties à la retenue et les invite à privilégier l’intérêt supérieur du peuple bukinabé qui aspire légitimement à choisir librement dans quelques semaines ses nouveaux dirigeants et créer ainsi les conditions de relance du développement du pays.
Dans un communiqué, la Secrétaire générale réitère la détermination de la Francophonie à poursuivre, aux côtés d’autres partenaires internationaux, les actions qu’elle met actuellement en œuvre pour contribuer à la tenue d’élections crédibles et au succès de la transition au Burkina Faso.
Ce coup de force intervient intervient au moins d’un mois de la présidentielle et à 5 jours de la réunion d’urgence des chefs d’État de la CEDEAO sur les élections en Afrique de l’ouest.
Aliou BM Diallo à Conakry