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    Côte d’Ivoire : l’insécurité aux portes d’Abidjan (un reportage de Philippe Kouhon)

    Côte d’Ivoire : l’insécurité aux portes d’Abidjan (un reportage de Philippe Kouhon)
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 2 minutes

    Deux semaines après la fin de l’isolement du Grand Abidjan, les postes de contrôle aux entrées et sorties de la capitale économique, restent toujours perméables. Notre reportage.

    Habituellement, à chaque entrée de la ville d’Abidjan, sont installées les forces de sécurité qui filtrent les aller-retours de tous les types de véhicules. Avec la pandémie du Coronavirus, les mesures de sécurité et sanitaire ont fait déplacer ces postes de contrôle au niveau de la ceinture du Grand Abidjan (Azaguié, Aboisso, Dabou et Pk60 sur l’autoroute du nord Abidjan -Yamoussoukro).

    Alors que l’on pensait les revoir sur leur position initiale après la fin de l’isolement du Grand Abidjan depuis le 15 juillet 2020, que dalle !

    Mardi 28 juillet 2020. Il est 9h50 lorsque nous arrivons au PK17 avant le village d’Adiopodoumé et après le marché Bagnon-route de Dabou. Installé sur le côté gauche en allant à Dabou, le corridor du PK17 n’existe plus. Les vendeuses de pommes et pains sucrés occupent désormais l’endroit. Notre curiosité nous a amené jusqu’à Dabou pour voir un corridor érigé avec une Herse juste après le pont de Dabou. Sur le tronçon, l’on a pu apercevoir des unités de la gendarmerie et de la police à moto relever les plaques d’immatriculation des véhicules ou arrêter certains véhicules pour un contrôle de routine.

    une patrouille de la police au PK17 route Dabou. photo: afrikipresse

    Même constat à la fourche séparant l’ancienne route et la nouvelle de Grand Bassam à Adjouffou-Port-Bouet.

    Sur l’axe Abidjan-Adzopé, deux gendarmes sont allongés au corridor d’Anyama, zone de pesage de poids lourds dans des chaises géantes, téléphones en main et écouteurs dans les oreilles comme s’ils ne semblent pas être préoccupés par le mouvement des véhicules qui passent devant eux. Là aussi, aucune Herse.

    Enfin, au corridor de Gesco, la porte principale d’entrée dans la capitale économique, seuls deux gendarmes assis à l’ombre d’arbres entre plusieurs barriques de sable, contemplent le mouvement des véhicules en provenance de l’intérieur du pays. Aucune Herse ni autre mesure pouvant freiner le passage en cas d’infraction ou d’intrusion de voiture.

    « Ce sont les gens de l’intérieur qu’on fatigue. Abidjan est exposé. N’importe qui rentre et sort sans contrôle », regrette une source policière.

    Alors que les entrées et sorties des villes telles que Yamoussoukro, Daloa, Duekoué, Man pour ne citer que l’axe ouest sont doublement surveillées avec un contrôle accru (police, douane, gendarmerie), Abidjan semble ne pas être préoccupé. Et dire que nous sommes en sécurité. Pas vraiment.

    Philippe Kouhon

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