En Côte d’Ivoire, le niveau actuel de l’inflation n’a rien à voir avec la fiscalité, ou les impôts, alors que des commentaires avaient fait état de l’annexe fiscale.
En Côte d’Ivoire , l’actualité est marquée par des débats sur l’inflation ou l’augmentation de prix de certains produits et de denrées alimentaires. Selon une source autorisée, cette situation n’est pas liée à l’annexe fiscale, c’est-à-dire à une augmentation des impôts.
[ Un phénomène mondial ]
” C’est un phénomène mondial“, assure notre source qui poursuit : ” À titre d’illustration, le taux d’inflation en Côte d’Ivoire se situe autour de 4,6% (2,5% un an plus tôt) contre 10,6% au Ghana, et 16,6% au Nigeria“. Selon notre interlocuteur les causes de l’inflation sont liées à la combinaison de plusieurs facteurs. Parmi ces facteurs, il fait état des contraintes sur l’offre mondiale, étant entendu que les cadences de production avaient fortement baissé avec les mesures de restriction de la mobilité liées à la COVID-19.
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Cela a conduit à une augmentation des coûts du fret des marchandises, dans un contexte d’engorgement des ports du fait de la Covid-19, sans oublier la spéculation des gros armateurs sur des produits.
[ Offre insuffisante pour satisfaire la demande
à la hausse ]
À cela, il faut ajouter une offre insuffisante pour satisfaire la demande. Une demande qui repart à la hausse avec les mesures de soutien budgétaire et monétaire aux entreprises, notamment en Côte d’Ivoire.
La dépréciation de l’Euro en glissement annuel, fait partie des causes de l’inflammation actuelle. Cette dépréciation conduit en effet à payer plus dans la monnaie locale, pour acquérir des biens.
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Le tableau de l’évolution annuelle des prix se présente comme suit pour des produits alimentaires importés en Fcfa : huiles végétales (+84,2%), sucre (+48,2%), blé (+33,2%), riz (+4,5%). À cela il faut ajouter la hausse des cours du pétrole (+70%). Enfin , notre interlocuteur note l’incidence des crises sécuritaires avec la menace terroriste, et autres dans la circulation des biens et services.
Charles kouassi