À deux jours de la pré-Assemblée générale qui a lieu à Abidjan et de l’Assemblée générale prévue les 11 et 12 février 2017, à Grand-Bassam , Afrkipresse a rencontré Eugène Kadet , journaliste , président du comité d’organisation chargé de la mise sur pied de ladite mutuelle.
Pourquoi la création à présent d’une mutuelle pour l’ensemble en Côte d’Ivoire ?
Une mutuelle parce qu’on sait que dans le domaine de la presse , tout ce qui relève du social des travailleurs est un problème préoccupant. La mutuelle a pour ambition de tenter de régler les problèmes liés à la santé du travailleurs mais aussi ceux liés à sa vie sociale. Je pense aux cas de naissance, d’accident , de décès etc. C’est une double réponse que la mutuelle essaie d’apporter sur le terrain de la couverture santé , sur le terrain d’accompagnement des travailleurs dans les moments de peine mais également de joie. C’est vrai qu’en ce qui concerne le domaine de la presse écrite plus particulièrement , il y a le volet santé qui est déjà pris en charge , même si ce n’est pas le cas de tous les organes. Mais la plupart ont réglé le problème de la santé via la couverture santé moyennant une contribution mensuelle prise en charge le travailleur et en partie par l’employeur.
Dans le nouveau cas de figure qui va voir le jour, ça ne sera plus la presse écrite uniquement mais aussi la presse audiovisuelle et la presse en ligne qui se développe considérablement dans notre pays. Il faut préciser que l’opportunité de sa mise en place n’est pas actuelle , c’est la création qui est nouvelle. C’est une idée qui avait été lancée à l’époque du ministre Sy Savané qui en était déjà l’initiateur. Malheureusement à cause de l’organisation liée aux entreprises de presse , elle n’avait pas pu voir le jour. Aujourd’hui , l’idée est relancée grâce à l’action commune du Gepci (Groupement des entreprises de presse de Côte d’Ivoire) et de l’Unjci (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire) qui sont les deux organisations qui portent donc le projet en termes de financement auprès du FSDP (Fonds de soutien et de développement de la presse) qui va d’ailleurs nous accompagner aux premières années de la mise en place de la mutuelle. Même s’il est porté par ces deux associations , c’est un projet qui fédère l’ensemble de tous les travailleurs , de tous les employeurs et de toutes les associations qui ont pour point commun les médias.
À l’heure où nous parlons combien de famille ont-elles déjà exprimé leur intérêt pour le projet ?
À l’heure où on parle , nous avons autour de 600 familles qui ont déjà exprimé leur intérêt pour adhérer à cette mutuelle. Juste à titre d’exemple , en ce qui concerne l’assurance santé, dans la presse écrite , on est autour de 400. Cela montre l’intérêt de plus en plus fort quant à l’adhésion qu’on rencontre. (…) Si je reste dans les mêmes proportions, nous sommes autour de 500 en ce qui concerne la mutuelle , au niveau de la presse écrite. Naturellement , par la suite , il y a d’autres qui vont prendre le train en marche. Et ça, c’est à quelques jours de la pré-Assemblée générale au cours de laquelle nous allons travailler sur les textes. Elle aura lieu ce samedi (4 février 2017) à partir de 9 heures, à la Maison de la presse d’Abidjan (MPA). Et ce, avant l’Assemblée générale prévue les 11 et 12 février 2017, à Grand-Bassam. Mais déjà avant la pré-assemblée générale, elles sont 600 familles à se manifester. Il y a un engouement total.
L’entrée en vigueur de la mutuelle est prévue pour quelle date ?
Ça va rentrer en vigueur de façon effective le 1erjanvier 2018. Nous sommes tous, plus ou moins engagés dans des assurances. Nous n’allons pas cumuler les deux assurances, va-t-on dire. On terminera avec l’assurance qui est en cour depuis le 1er janvier 2017 et en janvier 2018, la mutuelle va pouvoir se déployer entièrement aussi bien sur le terrain des assurances maladies que sur celui de la prise en charge de l’accompagnement social
Et la contribution mensuelle pour chaque adhérent sera de combien ?
Le schéma qui nous a été présenté c’est sur la base de 20 mille Cfa , mais plus on sera nombreux, moins on payera. Juste à titre d’exemple, la mutuelle Atlas(Une mutuelle du Gepci qui couvre une bonne partie de la presse écrite : Ndlr) dans laquelle on est engagé, au niveau du GEPCI, nous sommes moins de 400 et on paye 15 milles francs. Alors qu’on niveau de la mutuelle en création, il y a déjà plus de 600 famille qui ont exprimé leur volonté d’y adhérer. Donc, plus on sera nombreux, moins on payera encore.
Claude Dassé