La cérémonie de lancement de ‘’La route de l’esclave’’ en Côte d’Ivoire s’est déroulée le jeudi 6 juillet 2017 à Kanga-Gniansè dans le département de Tiassalé, en présence de Daniel Kablan Duncan, vice-président de la République de Côte d’Ivoire, d’Henriette Dagri Diabaté, Grande chancelière de la Côte d’Ivoire, de Nicéphore Soglo, invité d’honneur et de Lilian Thuram , Champion du monde de football 1998 en France, avec l’équipe de France.
« C’est un devoir de mémoire pour nous, il faut préserver cette histoire. C’est un processus de résilience, car il permet aux peuples affectés de se reconstruire », a soutenu le vice-président ivoirien. Pour lui, un programme de mise en valeur des sites s’impose, parce qu’à partir de ces sites , l’on pourra rétablir la vérité sur ce qui s’est réellement passé. Il suggère de pas voir cette route comme un passé handicapant, mais comme un élément de transcendance.
Réitérant le soutien du Gouvernement avec à sa tête le Président Alassane Ouattara, Daniel Kablan Duncan a invité les populations à s’approprier ce projet de grande envergure dont la portée pourrait accroitre la visibilité de leur localité.
Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie a dit qu’il ne s’agit pas de rajouter de la douleur, mais de construire l’espoir du retour de l’Africain et de sa renaissance. Selon lui, la Côte d’Ivoire, comme tous les pays du monde reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité, veut s’unir à leurs efforts dans un élan de solidarité fraternelle, pour célébrer la mémoire des ancêtres.
Le premier responsable de la culture en Côte d’Ivoire a fait une doléance à l’Union Africaine (UA) : « Si la France accusée, consacre une journée à l’esclavage, pourquoi, nous, africains, victimes et complices n’en feront pas autant. Je demande donc à l’Union Africaine de reconsidérer le dossier et de consacrer une journée panafricaine à l’esclavage ».
‘’La route de l’esclave’’ fut lancée en 1994 à Ouida au Bénin par l’UNESCO sous le mandat de Nicéphore Soglo.
Ouattara Roxane