Audace Institut Afrique (AIA) a tenu son quatrième bilan annuel à Abidjan la semaine dernière . Il s’est également agi de mettre en relief les bons et les mauvais points de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire, à travers le thème : « Quelles conditions pour l’émergence ? ».
Aux dires de Gisèle Dutheuil, la directrice Afrique d’AIA, si la liberté et l’émergence sont essentiellement liées, il convient de donner son véritable contenu au mot « émergence ». Selon elle, globalement, la liberté économique a augmenté en Côte d’Ivoire, bien que les avancées soient faibles.
Au cours des quatre communications enregistrées à l’occasion, les panélistes ont déploré le fait que le mot émergence soit galvaudé en Côte d’Ivoire. Moussa Koné, planteur et président du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (SYNAPCI), qui se prononçait sur la contribution optimum de la filière café cacao à l’émergence de la Côte d’Ivoire a réclamé la libéralisation totale de la filière. Il s’est réjoui de ce que pour la nouvelle campagne, le prix du cacao soit fixé à 850 FCFA, il a aussi noté que le fait que l’Etat peut faire mieux. « On ne peut pas être émergent tant que
le planteur, cheville ouvrière de la filière, n’est pas associé aux prises de décision. L’Etat a fait main basse sur tous nos acquis de la libéralisation nous spoliant de nos droits et pis, il est en train de les revendre. On nous défend de faire travailler nos propres enfants dans les plantations prétextant qu’on en fait des enfants esclaves, alors que l’Etat lui-même fait des planteurs, ses esclaves.
Nous demandons donc la libéralisation du secteur, pour une meilleure compétitivité », a-t-il dit . D’autres intervenants tels que Fred MacMahon, directeur de la recherche économique internationale de l’Institut Fraser, Terah U. De Jong, spécialiste de la gestion du secteur minier à petite échelle, Ludivine Wouters, co-fondateur et directeur Associé de Latitude Five, Aimé Brou, assistant du Professeur Bohoussou, directeur général de l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), Hermann Hokou,
juriste-internationaliste et Jean-Michel Lavoizard ont salué les efforts des autorités ivoiriennes visant à créer un climat propice des affaires, sauf que, ont-ils souligné, beaucoup d’efforts restent à faire. Un rapport final des résolutions arrêtées au cours de ce forum sera transmis aux autorités compétentes et aux différentes chancelleries.
FO