Amadou Gon Coulibaly était face à la presse nationale et internationale ce jeudi, à l’auditorium de la Primature au Plateau. Une rencontre annoncée comme un grand oral, mais qui, à l’arrivée , a été simplement le lieu du bilan de la récente tournée sur les places financières européennes. Une sorte de petit oral certes, mais qui inaugure un autre cycle de communication pour Amadou Gon Coulibaly dans ses habits nouveaux de Premier ministre, chef du gouvernement.
6 places financières visitées avec une soixantaine d’investisseurs rencontrés pour la mobilisation d’environ 1140 milliards de francs CFA devant servir à financer le Plan national de développement (PND) 2016-2020, voici ce que l’on peut retenir du périple européen du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, après les 45 minutes de discussion avec la presse.
Un bilan satisfait le Premier ministre ivoirien qui a profité de l’occasion pour appeler chaque Ivoirien au travail. Il a affirmé qu’avec ces promesses financières faites à la Côte d’Ivoire, le taux d’endettement du pays connaîtra une hausse de 0,5% passant de 42,1 en 2016 à 42,6 en 2017. Une augmentation qu’il a assuré vouloir maîtriser avec son équipe. Pour lui, à travers ce voyage « fructueux », chaque Ivoirien ne devrait regarder que le fait que la Côte d’Ivoire « est crédible ». Et ce, martèle-t-il avec insistance « grâce au leadership du président Alassane Ouattara ». Il a précisé que cet argent récolté fait partie intégrante du budget 2017 révisé récemment à la baisse, passant de 6.501,4 milliards Fcfa à 6.447.6 milliards Fcfa, en raison de la chute du prix du cacao et des revendications sociales.
S’agissant des garanties sécuritaires données aux probables donateurs, Amadou Gon Coulibaly a fait savoir que les 2 millions de Francs Cfa restant à devoir à chacun des 8400 ex-combattants qui se sont mutinés pour la deuxième fois courant le mois d’avril ont été positionnés dans une banque. Et que cette dette sera « totalement épongé à la fin de ce mois de juin ». Des questions telles l’affaire des caches d’armes découvertes, ou celle de la justice à deux vitesses auxquelles s’attendaient certains responsables politiques et de la société civile, n’ont pas pu être évoquées.
Chris Monsékéla