Les férus de la rumba se sont donnés rendez-vous pour la deuxième fois à la nuit dédiée à ce genre musical made in Congo-RDC et Congo Brazza, hier dans la boite de nuit 3 étoiles du 237 Madison Street du côté du quartier de la cité des Arts, Abidjan-Cocody.
« Notre amicale compte 2.500 membres. Cette année nous organisons notre deuxième nuit de la rumba en prélude à l’arrivée de notre champion, Héritier Watanabé qui se produira ici à Abidjan le 7 et 8 septembre à l’invitation de l’Intelligent d’Abidjan qui célèbre ses 15 ans d’activités. Et nous avons promis à M. Alafé Wakili de faire le plein du Palais de la culture le 8 septembre. Ce soir, nous sommes ici pour annoncer l’évènement mais aussi lever des fonds pour le volet social de notre amicale » a dit M. Gbétibouo Jean-Philippe, chargé des relations extérieures de l’amicale. Et au DG de la société Socef-Ntic, éditrice du quotidien l’intelligent d’Abidjan, patron de Totem communication et du journal en ligne, Afrikipresse de galvaniser l’amicale des amoureux de la rumba. « C’est votre fête. Vous êtes 2500, je veux vous sentir le 7 et 8 septembre à l’Hôtel ivoire puis au Palais de la culture avec votre artiste, Héritier Watanabé » a lancé Alafé Wakili. « Totem Communication est partenaire de cette soirée rumba et nous profitons pour annoncer le concert de notre invité pour les 15 ans de l’intelligent d’Abidjan. Les tickets pour le concert du 8 septembre sont à 4000 Fcfa et disponibles à Totem communication sise au carrefour Bâtim-Angré château mais aussi dans tous les coins de vente habituels » a dit, M Goré, manager chez Totem Communication.
Notons que c’est le tout premier déplacement en Afrique subsaharienne de l’artiste dont les mélodies donnent des frissons. Avec lui, c’est à tout point de vue une grande messe de la rumba qui sera célébrée en terre ivoirienne, début d’une tournée régionale et internationale de l’artiste.
Il faut rappeler que la rumba est pour le Congolais, ce qu’est le zouglou pour l’Ivoirien. Alors qu’ils étaient crées pour être consommés dans leur pays respectif, les deux rythmes sortis des terroirs d’Afrique s’exportent facilement jusqu’en occident grâce aux porteurs de flambeau comme Koffi Olomidé pour la rumba et le groupe Magic System pour le zouglou. Mais pas question de nier le passé. Les précurseurs de la rumba sont Franco, le groupe Kékélé ou encore le vétéran Tabu ley Rochereau. En outre, malgré son orientation vers le Zaiko Langa Langa avec Papa Wemba ou encore Evoloko la rumba a tenu et même connu des dérivés tels, le Ndombolo et le Soukous fièrement portés aujourd’hui par Fally Ipupa ou encore Hériter Watanabé. Et c’est pour pérenniser la rumba que l’amicale des amoureux de la rumba en Côte d’Ivoire organise chaque année une nuit consacrée à cette musique qui n’est plus une exclusivité des seuls Congolais. La deuxième édition a accueilli un parterre de mélomanes qui ne se trient plus parmi les seuls doyens, pour simplement dire que la rumba est aujourd’hui une affaire de toutes les générations. Enfin, durant toute la soirée, c’est la quasi-totalité du répertoire de l’artiste Héritier Watanabé qui a été majestueusement interprété par l’orchestre Kitoko Malamu.
Philippe Kouhon