Ce lundi, la Côte d’Ivoire célèbre comme partout dans le monde, la fête du travail. À cette occasion, le président de la République Alassane Ouattara était face aux Centrale syndicales. Si le chef de l’État a tenté de répondre aux préoccupations des travailleurs, sur la question des militaires insurgés dernièrement, il n’a pas fait d’annonce spécifique, se limitant à des considérations d’ordre général, sans doute pour éviter de gêner les médiations en cours.
La semaine dernière à Bouaké, deuxième ville du pays et base des ex-rebelles, des Imams, selon la presse locale, ont tenté une médiation entre le pouvoir et les ex-insurgés qui réclameraient au gouvernement le respect de accord intervenu entre eux, courant mois de janvier 2017. Un accord dont jusqu’ici, le contenu n’a pas été révélé de façon officielle.
Cependant des rumeurs font état de ce que le gouvernement aurait versé aux mutinés une avance de 5 millions de francs Cfa sur les 12 qu’ils revendiquaient; que les 7 millions restant devant faire l’objet d’un échelonnement sur 7 mois, soit 1 million par mois à partir de la fin du mois de janvier; mais qu’après, un autre accord serait intervenu pour décaler le début des paiements à fin avril.
Cette date approchant, le gouvernement ne pouvant pas payer, il aurait envoyé les Imams pour négocier un autre accord, ou même tout simplement l’oubli des 7 millions restant à payer . Ce qui n’aurait pas été du goût des ex-insurgés, rapporte-t-on dans le pays. En plus, un autre problème serait lui aussi pendant , à savoir celui des combattants démobilisés qui n’auraient pas reçu la compensation pécuniaire prévue pour leur réinsertion dans la vie sociale. Un problème pour lequel l’actuel ministre des Transports Amadou Koné aurait effectué des missions auprès desdits démobilisés à Bouaké, pour tenter de désamorcer cette autre bombe sociale.
Le 6 Janvier 2017, une insurrection militaire avait éclaté à Bouaké, fief de l’ex-rébellion armée et touché plusieurs villes du pays. Elle avait ensuite gagné plusieurs autres villes, ayant des casernes ou d’importants détachements des militaires, qui réclamaient le paiement de primes.
Un mois après, le mardi 7 février 2017, c’était les forces spéciales qui étaient rentrées dans la danse en tirant à Adiaké, ville située à 150 kilomètres au sud d’Abidjan, où est logée la base de cette force d’élite. Le gouvernement ivoirien avait condamné la manière violente de revendiquer.
Devant les travailleurs , le chef de l’État ivoirien a dit avoir été meurtri , que les Ivoiriens ont étés effrayés et traumatisés, et appelé à des concertations sans chantages , ni confrontation pour résoudre les problèmes et améliorer le quotidien des populations.
Chris Monsékéla