Le ministre d’État, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko était à l’école de gendarmerie d’Abidjan, le mercredi 13 décembre 2017, pour remettre 50 véhicules de type 4X4 aux unités d’intervention des Forces armées de Côte d’Ivoire(FACI).
Ces engins roulant visent à accroitre les capacités opérationnelles de ces unités en cette période de fête de fin d’année. Hamed Bakayoko a profité de l’occasion pour expliquer aux militaires , le bien-fondé de la réforme portant sur les départs volontaires à la retraite qui vise à mettre aux normes, l’effectif de l’armée ivoirienne.
«Vous savez tous que les travaux sur la Loi de programmation militaire ont mis en évidence que notre armée a un problème de pyramide d’âges et de grades. C’est vous qui l’avez appris dans les écoles militaires. Il faut un pourcentage d’officiers, de sous-officiers et un pourcentage de militaires du rang, pour que la pyramide soit aux normes, la chaîne de commandement solide et l’instruction fluide. Mais, si elle est inversée, tôt ou tard, vous aurez un problème. Il vaut mieux avoir une armée de taille réduite et bien s’en occuper, plutôt qu’une armée pléthorique dont on s’occupe mal. Quand on ne fait pas cette option, tôt ou tard, des crises surviennent et mettent en mal tous les efforts de développement du pays. Cela a été une priorité de la réforme. Et toutes les armées ont ce type de programmes. Ce sont des départs volontaires. On n’oblige personne. Il y a des gens qui ne sentent plus la chose physiquement, ou qui ont été éprouvés dans la tête et qui, à un certain moment, veulent tenter autre chose.
Quand vous prenez un pays comme les États-Unis, qui est la plus belle réussite, lorsque vous prenez des CV, vous pouvez voir “ancien sergent de l’armée“. Parce que dans l’armée, on a acquis des valeurs telles que la discipline, l’endurance qui font de nous les meilleurs dans la vie active. Il faut donner l’opportunité aux gens de faire autre chose. C’est pourquoi, dans la programmation, nous avons créé une Agence nationale pour la reconversion. Ceci, pour que ce soit un processus permanent. Ce n’est pas un processus pour cette année seulement. Il sera engagé chaque année un dialogue avec les militaires qui ont envie de faire autre chose. Nous voyons des gens qui demandent 2 ans, 5 ans d’indisponibilité, parce qu’ils ne savent pas trop quoi faire. Je pense qu’il faille aussi leur donner leur chance.
Nous avons démarré cet important dossier et nous allons boucler la première phase avant la fin du mois, le 19 ou le 20 (décembre 2017. Ndlr). Et ce, à travers la remise des pécules. Mais, nous ne voulons pas que ceux qui partent, reviennent nous dire quelques années plus tard qu’ils veulent redevenir militaires. Nous disons non ! Ils doivent assumer cette décision de départ. Même vous qui restez, devez veiller à ce que ceux qui partent aujourd’hui ne reviennent pas dire qu’ils souhaitent réintégrer l’armée pour quelques raisons que ce soit. C’est un engagement personnel. Personne n’est obligé. Il y’a de l’intérêt dedans. Et c’est un processus important que nous allons poursuivre», a souligné le ministre d’État, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko.
J-H Koffo