Ibrahima Diaby, s’est prononcé le vendredi 17 février 2017 à Abidjan, sur les remous que connaît la Société nationale d’opération pétrolière de la Côte d’Ivoire (Petroci), dont il est le Directeur Général.
Abordant la question de l’arrêt de travail de 72 heures observé par les agents en début de semaine, Dr. Ibrahima Diaby a affirmé que cette action n’était pas nécessaire.
Selon lui, des rencontres entre le président du Conseil d’administration, la Direction générale et les délégués syndicaux avaient déjà permis de faire des propositions pour adresser trois points au niveau des revendications des travailleurs. Notamment, le dossier du projet immobilier d’Abatta.
Les deux autres doivent être soumis à l’appréciation du Conseil d’administration de cette société détenue à 100% par l’État . « Je ne pouvais pas penser qu’en partant, ils feraient grève », a déclaré Dr Diaby.
« La grève récente de 3 jours, du lundi au mercredi derniers a eu lieu au moment où le ministre Thierry Tanoh et le Dg de Petroci se sont rendus au TIDM à Hambourg pour les plaidoiries finales sur la délimitation de la frontière maritime ivoiro-ghanéenne et ensuite à New-York à l’Onu pour l’extension du plateau continental de notre pays », a-t-il ajouté.
Dr Ibrahima Diaby a souligné que la grève de trois jours a occasionné des pertes de revenus et un retard au niveau des prestations.
Aussi, s’est-il réjoui de sa suspension. « Mon ambition est de sauver Petroci et de lui laisser un avenir », a conclu le Directeur général.
Soulignons que Petroci n’a pas échappé à la conjoncture défavorable qui frappe les entreprises pétrolières avec la dépréciation du cours du brut. Elle a enregistré une perte de 39,9 milliard de francs CFA au cours de l’exercice 2015 et contracté des dettes de plusieurs centaines de millions de dollars US. Comme toutes les autres firmes du secteur, la compagnie nationale ivoirienne a dû se résoudre à prendre des mesures pour sa survie, dont la réduction des effectifs et d’autres avantages au profit des travailleurs.
Chris Monsékéla