Elle était davantage connue pour être militante engagée du Pdci et activiste social dans le soutien aux personnes handicapée, que pour être épouse du président du Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire.
Durant 35 ans elle a travaillé dans le social au service des personnes handicapées, faibles et démunies, sans jamais se prévaloir des nominations de son époux avec qui elle a quatre ans.
Colette Koné se trouvait en mission aux États Unis dans le cadre de ses engagements professionnels, lorsqu’elle a été informée qu’elle serait décorée le 7 août 2015.
Cette décoration est la première obtenue par elle depuis le début de sa carrière qui a débuté en 1980, au même moment que celle de son époux.
35 ans ! Voici le temps attendu par elle sans jamais se plaindre, ni rien réclamer, pour arborer sa première décoration nationale pour son engagement au service des personnes faibles, des démunies, de la famille et des femmes.
Elle qui s’est toujours battue au sein du Pdci pour la promotion de la femme, devait-elle refuser la reconnaissance de la Nation 35 ans après à cause du statut de son époux avec qui elle a pu être souvent en désaccord des engagements professionnels et des options politiques qu’il avait , devait-elle cracher sur une décoration amplement méritée et attribuée non pour son engagement politique, mais pour son irréprochable parcours professionnel ?
« En Côte d’Ivoire, après 15 ans de service, tout citoyen ou tout travailleur est éligible à une distinction. Colette Koné qui a 35 ans de service, et qui a attendu tout ce temps sans se plaindre , n’a pas volé sa décoration et elle ne le doit pas à une quelconque rétribution », commente une proche qui ne cache pas son admiration pour le dynamisme en faveur du social de la récipiendaire.
Aline Ouédraogo
