Alors qu’une charte de non-violence avait été signée par l’ensemble des syndicats estudiantins, sous la supervision de Sa Majesté Kiffi Zié, l’université a encore connu un bain de sang, récemment. Le secrétaire général de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Assi Fulgence que Affrikipresse a interrogé sur les faits, a donné sa version.
Il a fait savoir que la charte a été signée dans l’esprit de préserver la paix sur l’espace universitaire. Et que la FESCI s’est donné pour responsabilité de respecter cette charte.
Cependant le SG de la Fesci s’est dit surpris qu’un certain nombre d’individus aient pu faire irruption dans les cités universitaires avec des gourdins pour s’attaquer à des étudiants et les violenter (la nuit du mardi 4 au mercredi 5 avril 2017 : Ndlr) , alors qu’ils dormaient paisiblement dans leurs chambres.
« C’était désagréable. La FESCI, dès le lendemain a condamné cet acte et continue de le faire. Il n’est pas bien qu’à cette étape de la vie des étudiants , on puisse enregistrer ce genres d’actions. Ceci n’est pas fait pour valoriser nos institutions, et nos diplômes », a déploré Assi Fulgence pour qui il est important que l’espace universitaire soit en paix afin que « nous qui sommes acteurs du développement de demain , puissions véritablement avoir une formation nécessaire ».
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Concernant cette attaque, le responsable des élèves et étudiants a fait une précision : « Comprenez que moi j’indexe des personnes qui ont été à la base. Ce sont elles qui ont été citées. Mais je n’ai pas indexé une structure. (…) Dans la matinée où l’attaque a eu lieu, selon l’information de celui qui a été nommément cité (Zumi Côte d’Ivoire : Ndlr), il a été dit qu’ils sont allés à la cité de Mermoz pour prendre de force des clés de chambres. Et cela au moyen d’armes blanches. Ce sont des camarades que les étudiants connaissent. Notre intérêt est de ramener toutes les structures ensemble pour qu’on s’attaque aux problèmes des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Mais aussi pour la création d’un cadre pacifique. Les étudiants n’ont pas besoin d’une violence ni d’une perturbation. Ils n’ont pas besoin que leur sommeil soit entrecoupé par ces genres de violence. Les personnes qui ont été citées, je n’ai pas dit que leur structure était à la base. Il y a des individus qui disent qu’ils ont posé des actes. C’est sur la toile que j’ai entendu ces individus revendiquer cela. La FESCI n’accuse pas. A travers un groupe d’étudiants, la FESCI a reconnu des agresseurs et ce sont ces personnes qui sont nommément citées dans les déclarations de la FESCI. Ce sont des camarades que les étudiants connaissent. Ceux qui ont été interpelés, parmi eux il y en a qui disent être des mécaniciens, chauffeurs qui venaient de la commune d’Abobo. Ils ont soutenu que des personnes sont allées les y chercher pour s’attaquer aux étudiants sous prétexte que la FESCI a les foutaises. ».
Il a fait savoir que tous ceux qui sont nommément cités (Zumi Côte d’Ivoire de la ligue ivoirienne des groupements estudiantins (LIGES) et autres…) sont anciennement membre de la FESCI. Ils ont occupé des postes de responsabilités, et connaissent bien le syndicat. Donc pour lui, ces étudiants ne peuvent pas sortir de la FESCI pour revenir l’attaquer.
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« Je ne crois pas. Cependant, il est mieux que ces camarades comprennent que ce n’est pas de la volonté de la FESCI de créer une rivalité ou de les empêcher de faire leurs activités ». Il a toutefois confirmé que la Liges n’était pas signataire de cette charte de non-violence. Pour Assi Fulgence Assi, il sera difficile pour les étudiants d’accepter ou de voir revenir sur l’espace universitaire, des machettes. « Il n’y aura plus de machettes sur le campus, Parce que les étudiants n’ont pas besoin de cela pour leurs études. Et à la FESCI , on ne croit pas que la violence pourra faire place à une solution. Tous ceux qui pensent que les machettes pourront les amener à trouver solution, nous pensons que c’est la mauvaise route. Je ne crois pas qu’il y ait encore irruption de machette. Les étudiants sont sensibilisés à cela. C’est un vieux souvenir. Je ne suis pas sûr qu’on puisse observer encore une situation de ce genre-là. Nous sommes en Côte d’Ivoire et avons un souvenir des dégâts qu’à causés ce genre de comportement. Les étudiants sont matures et responsables », a-t-il indiqué. Il a invité l’ensemble des élèves et étudiants à leur fête qui aura lieu le 21 avril 2017.
Hilaire G.