Les établissements du primaire, du secondaire, et du supérieur sont fermés par endroit depuis le lundi 23 mars 2015 par la volonté des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Assi Fulgence, Secrétaire général de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) donne, dans cet entretien réalisé via le net, les raisons de ce mouvement d’humeur:
Un mouvement de protestation dans le milieu estudiantin a commencé le lundi 23 mars 2015. La FESCI que vous dirigiez s’y reconnait?
Oui, nous sommes à l’avant-garde des mouvements de manifestations. La FESCI a décidé de réagir car, nos autorités marquent du mépris devant nos revendications et nos demandes. Pourtant, à de nombreuses reprises nous avons attiré leur attention sur les dysfonctionnements dans le système éducatif au supérieur et au secondaire.
Quel est le bilan de cette première journée?
Le mot d’ordre de grève a été largement suivi. Nous estimons avoir fermé près de 90% des établissements. Mais nous déplorons l’arrestation de certains de nos camarades.
Ne craignez-vous pas pour votre propre sécurité ?
C’est Dieu qui est fort. Nous n’avons rien fait de mal, juste revendiquer l’amélioration des conditions de travail des élèves et étudiants.
Quelles sont donc vos revendications ?
Nous protestons pour l’amélioration de nos conditions d’études, nous protestons contre la suppression du repêchage au Bac. Nous protestons contre l’augmentation des frais d’examen pour le Brevet de technicien supérieur (BTS). Nous réclamons le début des travaux dirigés (TD) et travaux pratiques (TP). Nous exigeons la restitution des cités universitaires de la Riviera 2, de Mermoz et celle de la Cité Rouge. Nous demandons le départ des hommes en armes des cités universitaires de Williamsville, de Port-Bouët et d’Abobo. Il y a aussi les problèmes de transport, car les transports en commun n’arrivent pas au sein de l’université et les bus écologiques au nombre de deux, sont largement insuffisants. Nous dénonçons de même, les conditions insupportables d’études (manque de micro, de tables-bancs, de salle de TD, des cotisations incontrôlées et tout azimut dans les lycées et collèges, les restaurants non ouverts, l’augmentation du prix de la carte d’étudiants et de la scolarité).
Mais le gouvernement peut dire que la grève n’est pas autorisée et que c’est un cas de trouble à l’ordre public…
Nous avons respecté, de notre côté, toutes les dispositions. Cette grève qui a débuté le lundi 23 mars 2015 va durer trois jours pour prendre fin le mercredi 26 mars 2015 (aujourd’hui). Et si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous aviserons. Nous analyserons les résultats de ce mouvement et nous donnerons les mots d’ordre à nos camarades élèves et étudiants.
Réalisé par J- F Y