Les députés du groupe parlementaire “Nouvelle vision” ont rencontré samedi 29 avril les principaux acteurs du secteur des médias en Côte d’Ivoire, à la Riviera Palmeraie, pour mieux s’imprégner des réalités des journalistes et professionnels de la communication dans le cadre du vote prochain des nouvelles lois portant régime juridique de la presse et de l’audiovisuel.
Une délégation de l’Unjci (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire) conduite par son président, Traoré Moussa dit “MT” et une autre du Synappci (Syndicat national de la presse privée en Côte d’Ivoire) conduite par son secrétaire général, Guillaume Gbato, ont été reçues par les députés membres du groupe parlementaire “Nouvelle Vision” dirigé par l’Honorable Sérodé Gui Hervé.
Au menu, les deux projets de lois sur les nouveaux régimes juridiques de la presse et de l’audiovisuel soumis à l’Assemblée national par le gouvernement.
« Notre ambition, c’est d’accompagner le gouvernement dans son envie de faire accéder notre pays à l’émergence en 2020. Mais, cette ambition ne peut aboutir qu’avec des institutions fortes et surtout des lois qui s’adaptent aussi bien au contexte international que national. C’est pourquoi, nous qui devons voter les lois avons besoin de savoir, d’être instruits sur les réalités des secteurs directement concernés. Et, il n’y a pas mieux placés que les acteurs de ces secteurs eux-mêmes », a dit à l’entame de la rencontre l’Honorable Sérodé Gui Hervé.
Une initiative que le président de l’Unjci et le secrétaire général du Synappci ont saluée et qualifiée de « grande première ».
Ils ont ensuite apprécié positivement la venue des nouveaux régimes juridiques de la presse et de l’audiovisuel qui sont des « bébés » sortis de plusieurs années de réflexion dont le point culminant a été « les états généraux de la presse » tenus à Yamoussoukro en août 2012.
Selon, les deux responsables, les journalistes « rêvent de voir ôter de la loi la peine privative de liberté ».
« Mettre un journaliste en prison n’est pas bon pour l’image d’un pays », a dit le président Traoré Moussa. « Aujourd’hui notre pays est passé de la 86ème place à la 81ème dans le classement mondial de la liberté de la presse. Nous pouvons faire mieux », a-t-il renchéri. Avec Guillaume Gbato, il souhaite que les députés du groupe parlementaire “Nouvelle vision” pèsent de tout leur poids pour que « les peines privatives de liberté pour les journalistes soient commuées en peine d’amende. Ou, à tout le moins, que cette peine soit ramenée au domaine du code pénal ». Ils ont, en outre, souhaité qu’il y ait une plus grande représentation des journalistes professionnels et professionnels de la communication dans les instances de régulation du secteur. Les élus du peuple ont dit « avoir pris bonne note » des préoccupations exprimées et ont promis, par la voix de leur président, qu’il en serait ainsi désormais des relations entre eux et l’ensemble des contribuables Ivoiriens vu que « cette première expérience a permis d’enrichir notre perception du secteur de la presse et de l’audiovisuel ».
Les deux projets de loi sur la presse et l’audiovisuel sont programmés pour être examinés par la Commission des affaires sociales et culturelles le vendredi 05 mai 2017 avant leur adoption en plénière le 31 mai 2017.
Chris Monsékéla
Photo : Photo de famille entre des députés du groupe parlementaire Nouvelle Vision et les journalistes à la fin de la rencontre.