La fête du travail est célébrée ce lundi 1er mai en Côte d’Ivoire, comme ailleurs dans le monde. Cette célébration essentiellement marquée par des discours-dialogue entre les travailleurs et l’exécutif n’a pas manqué d’attrait cette année encore.
Avec un langage se voulant franc, direct et presque “terre-à-terre” , Soro Mamadou, secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme a exprimé haut et fort des aspirations des travailleurs.
Sur la question de la trêve sociale souhaitée par le gouvernement, il a dit : « la trêve sociale ne se décrète pas ». Car, pour lui, trop de problèmes restent encore non résolus pour que l’on parle de trêve sociale. Déroulant un chapelet de doléances, Soro Mamadou est revenu sur la question des entreprises d’agro-business. Il estime que l’État doit aller plus loin en intentant un procès aux entreprises d’agro-business pour plus de transparence afin que les Revenus sur investissement (RSI) des souscripteurs soient entièrement payés. Il a surtout demandé au président de la République de ne pas se « plier aux politiques des grandes richesses et aux multinationales ».
Boga Dago Elie de la Centrale Dignité, s’est appesanti sur la question de la réconciliation. Il a dénoncé une justice à deux vitesses pour les auteurs de crimes pendant la période du conflit postélectoral de fin 2010 et début 2011. « Ce sont deux camps qui se sont affrontés », selon Monsieur Boga. La justice devrait s’intéresser à ces deux camp, a-t-il ajouté.
Dans l’ensemble, les 7 secrétaires généraux de centrale syndicale ont presque tous eu le même langage. Celui de voir s’accélérer le processus de résolution de leurs problèmes qui sont notamment, la paie du stock des arriérés, la libération des travailleurs arrêtés du fait de leur implication dans des grèves, la réduction du coût de la vie, le reclassement catégoriel, le déblocage des avancements pour les retraités, etc.
Ils ont surtout dénoncé le zèle de certains collaborateurs du président qui refusent d’exécuter des décisions arrêtées du président de la République. Pour exemple, les travailleurs ont fait mention du non-paiement de la prime qui devait être versée aux travailleurs de l’ANASUR pour l’opération “ville propre”2 alors qu’une décision de décaissement a été déjà prise par le président de la République.
Chris Monsékéla