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    Côte d’Ivoire : des policiers et des journalistes Burkinabè mis aux arrêts en territoire ivoirien pendant quelques heures 

    Côte d’Ivoire : des policiers et des journalistes Burkinabè mis aux arrêts en territoire ivoirien pendant quelques heures 
    Publié le
    Par
    Joel Touré
    Lecture 3 minutes
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    Des policiers et des journalistes Burkinabè ont été pris sur le territoire ivoirien le vendredi 23 février 2024. Comment ce qui est considéré comme un incident a été réglé. 

    Que s’est-il passé à une des frontières entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso le vendredi 23 février 2024 ? Comment et pourquoi des journalistes et des policiers burkinabè se sont-ils retrouvés en Côte d’Ivoire et ont été mis aux arrêts. 

    Ce qui s’est passé 

    Une scène inhabituelle s’est produite le vendredi 23 février 2024 en début d’après-midi à la frontière Nord de la Côte d’Ivoire plus précisément au poste frontalier de Larélaba. Une colonne de Pick Up venue du Burkina Faso, pays voisin, a été interceptée par des éléments des forces de sécurité ivoiriennes en poste dans cette partie frontalière au Nord du pays.

    À  bord de ces véhicules se trouvaient des hommes en tenue armés de fusils d’assaut de type Kalachnikov et des armes de poing notamment des pistolets automatiques. Ils étaient accompagnés d’une équipe de reportage de la RTB, la télévision publique Burkinabè.

    Surpris par cette arrivée inopinée sur leur territoire, les forces de sécurité ivoiriennes ont arrêté les éléments Burkinabè.  Ces derniers ont vite expliqué qu’ils étaient en mission du côté du Burkina mais qu’ils s’étaient trompés de route. Ils ont ajouté qu’ils escortaient une mission de ministres Burkinabè dont celui de l’Administration du territoire et de la Sécurité, tout près de la frontière. Il n’empêche ! Pénétrer en territoire étranger avec des armes sans autorisation, pose problème. 

    Immédiatement, la sécurité ivoirienne a rendu compte à sa hiérarchie. L’affaire est vite remontée jusqu’à Abidjan. Comme exactement dans celle des deux gendarmes ivoiriens qui, en septembre 2023, s’étaient retrouvés par inadvertance en territoire Burkinabè. 

    En quelques minutes, les plus hautes autorités ivoiriennes ont été informées de la situation de cette entrée inopinée de ces policiers burkinabè sur le territoire ivoirien. Elles ont instruit que les policiers Burkinabè soient relâchés pour retourner dans leur pays. Ce qui fut fait. 

    Prolongations pour les journalistes en vue de vérifications 

    Cependant, l’équipe de reportage a été retenue quelques temps juste pour les besoins de vérification. Il s’agissait de s’assurer que l’équipe n’avait pas pris des images du poste-frontière. Une fois rassurée que les caméras de la  RTB ne contenaient plus des images du poste-frontière, les reporters ont été autorisés à leur tour de regagner le Burkina Faso. 

    C’est ainsi qu’en fin de journée, les policiers ivoiriens les ont remis à leurs collègues Burkinabè. Ces derniers en ont profité pour présenter, une fois de plus, leurs regrets et leurs excuses pour avoir pénétré en tenue et en armes sur le territoire ivoirien sans autorisation. 

    Un exemple à saluer et à copier 

    Il faut saluer ici la hauteur d’esprit du Président Alassane Ouattara qui a privilégié les relations de voisinage qui peuvent connaitre ce genre d’incidents entre deux Etats. Alors que cela fait six mois que les deux gendarmes ivoiriens arrêtés en septembre 2023 à la frontière burkinabè, sont toujours détenus à Ouagadougou. Ils étaient en poste à l’escadron de Bouna, dans le nord-est ivoirien, lorsqu’ils se sont retrouvés par erreur de l’autre côté de la frontière après une course-poursuite avec des orpailleurs. 

    Malgré toutes les explications fournies, le Capitaine Ibrahim Traoré refuse de libérer ces deux gendarmes ivoiriens qu’il détient en otage sans raison véritable.

    JT

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