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    Côte d’Ivoire : Banny est un présidentiable sérieux, ou essai de réponse à Franklin Nyamsi ?

    Côte d’Ivoire : Banny est un présidentiable sérieux, ou essai de réponse à Franklin Nyamsi ?
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 18 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    AFRIKIPRESSE-Abidjan. Ci dessous une contribution signée par Rosine Becanti, du camp Banny, en réaction à une sortie du professeur Franklin Nyamsi.

    Dans l’imaginaire populaire, le candidat à la candidature présidentielle de 2015, Charles Konan Banny (à tort ou à raison) n’aurait aucun profil de l’emploi, face à une grande compétence comme Alassane Ouattara. En effet, le second nommé aurait des résultats cumulés qui lui donneraient un bilan plus que positif. En seulement un mandat, ce bilan se défendrait et forcerait les sceptiques à élargir l’assiette d’admirateurs de Ouattara. Ceux-ci n’hésiteront pas à le voter les yeux fermés, dès l’ouverture des consultations. Du coup, Bédié et ses suiveurs inconditionnels ainsi que des politiciens alimentaires, présidents (?) des partis politiques ‘’de lisière’’, ont pris l’option de faire d’Alassane Dramane Ouattara(ADO), le seul candidat voire le président à vie. Et ce, tant que la Côte d’Ivoire qu’il façonne, n’aura pas été dotée d’un espace qui imposerait à Dieu, tout puissant, une vie régulière parmi nous, ici-bas. Ce profil de grand bâtisseur que se serait taillé Alassane Dramane Ouattara a ébloui d’admiration, monsieur Franklin Nyamsi, professeur agrégé( ?) de philosophie, au point que celui-ci s’est invité dans le débat politique ivoirien, à l’aune de la présidentielle de 2015. Il fait cette rentrée, à travers un réquisitoire musclé et sans pitié pour Banny. A l’examen de son texte fleuve, notre cher professeur apparait nu comme un défenseur des modèles de réussite sociale, politique et professionnelle que sont, messieurs Soro Kigbafori Guillaume et Alassane Dramane Ouattara. Ainsi, monsieur Franklin Nyamsi s’est laissé aller dans une telle frénésie réquisitoriale qui présente Monsieur Banny Charles comme un crétin à qui doit être refusé toute ambition présidentielle. Les épithètes dont le savant Nyamsi a couvert Monsieur Charles Konan Banny inclinent toute personne, sensée, à plier ce dernier et à le jeter au rebut ou sous une chasse d’eau ; quel exploit ! Le cher professeur agrégé de philosophie, pour bâtir ses diatribes, s’est attaché à ces vilains sentiments : hypocrisie, lâcheté, inconstance qu’il prête à monsieur Charles Konan Banny (CKB). Je fais miennes ces terminologies du professeur agrégé (sous forme de morceaux choisis) pour nourrir ma présente analyse, en français facile et sans exégèse.

    Hypocrisie

    Sous ce vilain mot, le professeur agrégé accuse CKB d’hypocrisie parce qu’il n’aurait jamais bronché contre ceux (Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara) qui l‘ont nommé successivement : ‘’Gouverneur de la BCEAO, Premier ministre et Président de la CDVR. Il trouve, à ce titre, que monsieur Charles Konan Banny est conscient de tout leur devoir parce qu’il n’a aucun mérite, aucune légitimité politique ni démocratique. Il poursuit pour dire que tous ceux qui bénéficient de nominations, (sous nos tropiques), ne sont pas compétents mais qu’ils ont pour eux, le seul avantage de fidélité et de loyauté à leurs promoteurs. A mon sens, de telles acceptions font admettre que le professeur agrégé est resté enfermé dans ‘’sa fumeuse bulle philosophique’’ et non dans la philosophie (en tant que science de la rationalité) au point qu’il ignore les règles basiques de la vie sociale, administrative et professionnelle. Cela étant et pour la gouverne de Nyamsi, je voudrais dire que dans la société, l’âge est sacré et le droit d’aînesse est vénéré. Par ailleurs dans l’administration, il y a le respect du principe de subordination, de l’obligation de réserve et d’obéissance envers le chef ; ce qui ne saurait être de l’hypocrisie. Ce faisant, broncher contre sa hiérarchie, c’est violer ce principe et qui plus est, commettre un acte d’incivisme. En ce moment-là, l’on devient un danger public ou un rebelle ; et l’incarnation d’un tel modèle est l’homme dont Nyamsi sert de brosse-à-pied (suivez mon regard).

    Banny, demandeur de poste ?

    En sa qualité de Gouverneur, Banny n’a pas été demandeur de poste. Il a fait ses classes dans l’Institution dont tous les pays de l’Afrique de l’Ouest sont membres. Une promotion, à ce niveau de gouvernorat est une élection-interne qui se fait par lesdits pays qui retiennent au final, un cadre parmi plusieurs candidats proposés. Le poste de premier ministre a obéi à des critères fixés par la communauté internationale au travers desquels, indépendamment du choix d’un quelconque président de la République, monsieur Charles Banny a été nommé. A la tête de la CDVR, le choix de Banny s’imposait à Ouattara du fait de la position équidistante de ce Grand Serviteur de l’Etat, de toutes les parties présentes. Dans une telle situation, qui est-ce qui a le profil pouvant rapprocher les extrémités ? Somme toute, cela relève du mérite et de la légitimité. Qu’on se souvienne qu’en tant que 1er ministre et Président de la CDVR, Banny ne s’est mis à dos personne ; il n’a non plus fait de faveurs à aucune partie même au PDCI-RDA dont il est membre. Toute chose qui confère à l’homme sa personnalité d’homme d’Etat qui ne flirte pas avec le sectarisme. Aussi, sa légitimité, son sens de la démocratie et de la paix ne souffrent-ils d’aucune remise en cause par tout esprit avisé. Enfin, dans les nations-affranchies de l’obscurantisme- les différents postes appartiennent à tous les citoyens, selon leurs mérites, leurs grades et compétences. Ils ne sont donc pas la propriété privée du prince encore moins, ceux de son clan. Que le professeur agrégé parvienne, tant soit peu, à démêler le bon grain de l’ivraie. A ce stade de mon analyse, il m’est dès lors loisible d’étayer mes propos par des exemples et modèles reconnus à travers le monde ainsi qu’il suit : Ayatollah Khomeiny (Iran), Michel Kafando (Burkina Faso), Cathérine Samba Panza (République Centre Africaine), le Professeur Henriette Dagry Diabaté (Côte d’Ivoire), Christine La Garde (France, meilleure ministre de l’Economie et des Finances de l’Europe pendant le crise économique, Secrétaire Général du FMI aux Etats Unis), Tidiane Thiam (Côte d’Ivoire, nommé responsable du Crédit Suisse), le 1er ministre Seydou Elimane Diarra (Côte d’Ivoire), Koffi Anan (Ghana), Amara Essy (Côte d’Ivoire), le Roi Assane II ( Maroc), … sont des personnalités de haut prestige qui n’ont jamais exercé de fonctions électives mais qui, brillantes et responsables ont su forcer respect et admiration. Peut-on dire à leur sujet qu’elles n’ont aucun mérité et légitimité ?

    Ingratitude

    Comment Charles Konan Banny peut-il utiliser le contenu des fonctions exercées grâce aux nominations gracieuses pour contester ceux qui les lui ont octroyées ? Ainsi, s’est interrogé l’agrégé de philosophie qui ajoute que monsieur Banny est ingrat. De fait, monsieur Nyamsi et ses employeurs redoutent le contenu des enquêtes de la CDVR qui s’avère comme une patate chaude dans leur main ; une bombe à fragmentation implacable qui, comme un fusil, tuerait même son fabricant sans état d’âme. Quand on sème le vent, on ne récolte pas l’aurore ! Nyamsi se doutait que monsieur Charles Konan Banny a de la personnalité. Eh bien il en a et l’exprime sous ses yeux. N’étant plus lié par des fonctions de Cadre de la BCEAO ou Gouverneur de ladite Institution, ni 1er ministre d’arbitrage, ni Président de la CDVR, le moment de la décision et de l’affirmation de soi est venu pour le citoyen légaliste Banny Konan Charles. Cela ne saurait être assimilé à de l’ingratitude à moins que l’agrégé veuille se complaire dans cet emploi fautif du vocabulaire ! Monsieur l’agrégé doit plutôt arrêter de maugréer dans sa barbe. Qu’il invite plutôt ses mentors, courageux qu’ils sont, à publier le contenu du rapport de la CDVR ; ce qui doit être une exigence nationale. Ils doivent aussi affronter Charles Banny, le candidat libre, à la loyale, à la présidentielle de 2015 où ils mordront la poussière.

    Lâcheté

    Voici comment Nyamsi l’agrégé philosophe sur la prétendue lâcheté de monsieur Charles Konan Banny : « Premier ministre sous Laurent Gbagbo, on a vu la mollesse de Charles Konan Banny devant les oukases du chef des frontistes, qui l’humilia matins et soirs avec constance… ». L’agrégé manque de pot une fois de plus. Car, son peuple étant en proie à l’extinction du fait de la guerre provoquée par des mercenaires sans visages ; sa responsabilité de sauver la situation étant engagée vis-à-vis de la communauté nationale et internationale ; et étant devenu l’espoir de ce qui reste de ce peuple, Charles Konan Banny 1er ministre d’arbitrage, ne pouvait en rajouter en mettant l’avenir de son pays sur le fil de l’épée. Son attitude de taire son égo ne fut pas de la lâcheté mais plutôt une action morale au service du bien. Monsieur Banny est un homme de devoir républicain, il a un sens élevé de la nation. A cet effet, subir une humiliation n’est pas un sacrifice plus grand pour son pays. Il n’est pas un agitateur ni un menteur encore moins, un pyromane ; hélas, les idiots ne savent jamais assez que l’homme éclairé souffre en les ménageant. Nyamsi poursuit : «…avant de reconnaitre que de tous les premiers ministres qu’il avait eus, ce n’était ni Affi N’Guessan ni Seydou Diarra ni Charles Konan Banny, mais l’ex-chef de la rébellion ivoirienne, Guillaume Soro, qui fut le meilleur ». Le disant, le professeur agrégé de philosophie croit trouver dans ce jugement de valeur du président Gbagbo, matière à vouer Charles Konan Banny aux gémonies populaires. Mais non, je perçois que la conviction du cher agrégé est de courte vue, dans la mesure où ici encore, il s’illustre par sa novicité naïve et son manque de discernement. Niamsy ’le savant’ clair-obscur perd tout sens de l’euphémisme, de la prétérition et aussi de l’ironie. En réalité, le fond du problème, c’est que le commanditaire de la chasse aux gibiers par l’incendie (la guerre ivoirienne) voulait à tout prix qu’on lui ramène le plus gros gibier. Lâche qu’il est et ne pouvant se frapper la poitrine (sous la lumière) pour assumer, Soro Guillaume fut mis comme un paravent afin de parvenir à ses fins. A ce moment, le président Gbagbo avait dos au mur et ses propos doivent se comprendre sous l’angle du meilleur exutoire d’une âme en peine. Sinon la vraie pensée du président Gbagbo était celle-ci : ‘’comment, au lieu de dignes citoyens, en l’occurrence Diarra et Banny, qui pouvaient m’aider à développer mon pays, suis-je contraint de travailler avec un rebelle à la tête creuse, en qualité de 1er ministre, à cause de la guerre qui m’est imposée !’’ Ma déduction s’illustre par l’exemple suivant, quand dans les années 199O à un débat sur le plateau de la RTI, on avait opposé Hamed Bakayoko à monsieur Laurent Gbagbo, voilà ce que fut la réaction de celui-ci :’’ c’est avec celui-là que dois-je débattre ? Mais, il n’a ni mon niveau ni aucune culture, je rentre chez moi’’. Alors, si l’agrégé Nyamsi pense réellement que Soro Guillaume est meilleur, à tous égards, aux personnalités de la trempe de Seydou Diarra et de Charles Banny, mes bras m’en tombent et j’invite à déplorer le monde universitaire et ses savants de l’espèce de Franklin Nyamsi !

    Inconstance

    Dans sa logique de philosophe à l’esprit brumeux, Nyamsi continue à débiter sur sa dernière perle de chapelet aux injures faites à Charles Konan Banny, l’honnête citoyen de fibre noble : « …louvoyant désormais entre les lignes du PDCI-RDA, du FPI et du RHDP, à la recherche de soutiens aussi contradictoires qu’imaginaires, pour un seul but : être lui aussi président de la République de Côte d’Ivoire. Fâcheuse obsession ! Où était Charles Konan Banny quand l’ivoirité divisait ce pays dans les années 1990 ?… Qu’a-t-il fait, dit et écrit de bon pour éviter à son pays la descente aux enfers de la discrimination nationalitaire, puis criminelle inspirée par cette idéologie perverses…, tranquille à s’occuper de son budget de sa CDVR…» ? Sans commentaire, ces propos ne peuvent que provenir d’un esprit embrouillé. D’ailleurs, est-il indiqué pour un chef de famille de perdre son énergie à réagir, quand l’homme qui passe derrière sa clôture l’informe de ce qui a cours dans sa demeure ? Malheureusement, Nyamsi le Camerounais ne sait rien de la Côte d’Ivoire dont il se mêle pourtant des enjeux politiques. Au demeurant, j’ai beaucoup de respect pour le Président Paul BIYA et pour le peuple Camerounais ; sentiment partagé par de nombreux citoyens de la Côte d’Ivoire. Pour le moins, je reste dans les eaux boueuses de Nyamsi, cette âme étourdie, pour lui éveiller la conscience sur les réalités ivoiriennes.

    Réalités ivoiriennes

    Monsieur l’agrégé de philosophie a raison d’exprimer son amertume en posant la question suivante : « … Où était Charles Konan Banny quand l’ivoirité divisait ce pays dans les années 1990 ?… Qu’a-t-il fait, dit et écrit de bon pour éviter à son pays la descente aux enfers de la discrimination nationalitaire, puis criminelle inspirée par cette idéologie perverse… » ? Je lui en pose et le recadre à sa suite : Nyamsi, Peut-on raisonnablement interdire à un peuple d’être fière de son originalité et de refléter sa culture à travers ses faits et gestes ? Peut-on tenir rigueur à un peuple de vouloir vivre son identité pleine, avec les populations venues d’ailleurs, en s’invitant dans un creuset solidaire dont les us, coutumes et civilisations constituent l’ossature ? Entre autres choses, voilà ce que veut dire l’ivoirité. Vous voyez que monsieur Charles Konan Banny, en possession de toutes ses facultés, n’a rien à dire et n’a pas un lieu précis où être à cause de l’ivoirité. Même si Bédié en prend pour ses grades dans les invectives de l’agrégé (c’est bien fait pour ses nouveaux habits de directeur de campagne du RDR), ce concept n’a pas de quoi fouetter un Ivoirien ni un étranger honnête. Ce sont les employeurs de Nyamsy qui, habités par le diable ont trouvé un contenu malveillant à ce concept fédérateur, que celui-ci récite avec tant de brio. Cela dit, dès lors que le professeur agrégé de philosophie Franklin Nyamsi a accepté de rabougrir son quotient intellectuel en se rabaissant au service de gens sans foi ni loi, je me plais pour le peu que je sais, à lui présenter quelques profils de chez nous en Côte d’Ivoire. Peut-être que, cette initiative l’aiderait-il à se ressaisir.

    Profils de chez nous

    Entre autres choses, où Nyamsi veut bien que le Président Charles Konan Banny aille recruter ses militants ? Dans les tombes des nombreux morts causés par ses employeurs rebelles qui sont aux affaires actuellement ? Il n’y a pas d’autres viviers humains où recruter si ce n’est dans les quatre coins de la Côte d’Ivoire, y compris dans les partis politiques où existent des hommes et des femmes qui ont une soif réelle d’idéal républicain. Au sujet des saccages et cambriolages des succursales de la BCEAO, Charles Konan Banny a porté plainte auprès des pays membres (qui vivra verra)! Enfin comment, plus que de raison, Nyamsi veut que Banny prête sa gorge dans un combat de sabres dont il n’est pas partie, entre des kamikazes assoiffés de sang et de pouvoir ? Je mets aussi au défi tous les affabulateurs dont l’agrégé des sciences occultes essuie les bottes de donner la preuve que Banny a détourné les 16 milliards alloués( ?) à la CDVR ! Par ailleurs, monsieur Charles Konan Banny est diplomé de l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales (ESEC) de Paris. Il est donc Economiste et Banquier Central. Il a occupé des fonctions de Secrétaire Général de l’Organisation Interafricaine du Café (OIAC), de Directeur National de la BCEAO, agence principale Abidjan ; Gouverneur de la BCEAO (15 années durant), 1er Ministre de réconciliation (2ans) mandaté par la Communauté Internationale et Président de la CDVR (4 années durant). J’ajouterais qu’il ne lui pèse pas sur la tête de lourdes dettes telles que : des crimes économiques, contre l’humanité, de sang ou d’association de rebelles putschistes, de trouble à l’ordre public par moyen de miliciens et mercenaires. Monsieur Banny a les mains propres à tous égards. Il jouit d’une virginité à faire plier de respect tous ses détracteurs et adversaires. Au regard d’un tableau aussi éloquent sur une telle personnalité de haut rang, il suit qu’il est loisible à Charles Konan Banny, aussi, de candidater pour devenir le futur Président de la République de Côte d’Ivoire. Il le deviendra dans les règles de l’ordre, la discipline, la paix, le calme républicain et démocratique. Et non, avec le doigt sur la gâchette des kalachnikovs à détruire les vies humaines. Par contre, il n’y a pas fierté à brandir Soro Kigbafori Guillaume, le mentor de Nyamsi l’agrégé illuminé, aux yeux des humains comme le modèle accompli d’une jeunesse ambitieuse dans ce 21ème siècle et suivants. Un personnage qui (leader de la Fesci), a mis le couteau sous la gorge de ses Maitres pour les forcer à lui fabriquer des diplômes dans une Université sens dessus-dessous. Une fois sorti de cet environnement de cambouis, l’homme a engagé sa carrière dans le maquis. Il s’est mis à la tête d’une rébellion, on ne peut plus meurtrière ; une première dans l’histoire de notre beau pays. Des fours crématoires et des chambres à gaz ont été expérimentés sur nos innocentes populations, ici, dans ce pays.

    Quant à l’autre qui se prête au qualificatif d’homme affublé désormais de la toge jurisprudentielle, la couardise et le mal absolu font homme ; depuis son introduction par le Père fondateur Félix Houphouët-Boigny, et son acceptation imposée dans le sang à ce pays, tous les malheurs s’y abattent. Arrêt du développement socioéconomique du pays par son cuisant échec à la primature, implosion du PDCI-RDA en 1994, boycott actif en 1995, coup d’Etat militaire en 1999, complot de la Mercédès noire et ramassage du pouvoir dans les rues en 2000, rébellion et guerre militaro politique en 2002 et lutte armée poste électorale en 2010. Tout récemment en février 2015, enlèvements et tueries de femmes, enfants et hommes pour servir de sacrifices rituels. Saccages et éventrages des agences secondaires de la BCEAO en zone Centre Nord et Ouest, pillage des ressources du sous-sol dans les mêmes zones et exportation des produits agricoles non réglementaire. Introduction, contre la démocratie, de la Dramanocratie, faite de clanisme, népotisme, ethnicise et de rattrapage tribal. Peut-on faire l’estimation de ce que ces forfaitures représentent en nombre de morts, d’handicapés, de démunis, de dégâts matériels, économiques et de gâchis de temps ?

    Nyamsi doit retenir

    Qu’il a choisi le mauvais camp. Ce camp fera le bilan du sang, de l’économie et des infrastructures réalisées en parallèle des voies réglementaires de passations des marchés publics. Plus encore, de la réconciliation des Ivoiriens. Aujourd’hui, Bédié sous la pression de l’autre a sabordé une infime partie du PDCI-RDA en imposant un vote à mains levées à ses militants. Quel crédit peut-on accorder à un tel cinéma ? Celui-ci ne parle même plus de l’UPCI dans le RHDP, quel mépris ? Il vient d’acheter un député cupide, qui ne pèse pas un clou, du MFA ainsi qu’Affi N’Guessan, minoritaire au FPI pour se fabriquer une supposée majorité de la triche, personne n’est dupe dans ce pays. Le président fondateur du MFA s’appelle Innocent Anaky Kobéna, un homme affable, généreux et intègre. A la différence de Bédié, Anaky ne va jamais se plier au diktat de cet autre, c’est lui qui incarne le MFA et il n’a pas encore dit son dernier mot, d’où vient que le MFA soutient la candidature unique ? Tous les chefs de guerre de l’autre sont élevés à des grades et emplois militaires supérieurs. L’un des rebelles est à la tête du Conseil constitutionnel, le monsieur qui n’a jamais su se définir ni dire non est à la cours suprême, le fraudeur patenté d’élection reste à son poste à la CEI, les miliciens et rebelles ne sont pas désarmés. L’ADDR, les gardiens de prisons, les agents des Eaux et Forêts et douanes versions jurisprudence ne sont que du clan et des nids actifs de la chienlit du vol électoral en préparation. Ainsi, l’autre croit avoir dit toute la messe pour voler la victoire des Ivoiriens. Il ne perd rien pour attendre. L’article 35 passera à la trappe bientôt, l’union sacré des mouvements politiques de l’opposition verra bientôt le jour. Tous les masques tomberont de l’UPCI, du PDCI, de l’UDPCI et même du RDR pour rejoindre cette plate-forme. Alors, on saura où se trouve la majorité. La CPI n’est pas loin, elle fourbit ses réquisitoires pour servir des mandats d’amener. C’est pour tout l’ouragan qui se prépare et qui emportera ces criminels et usurpateurs de tous poils que Charles Banny interroge : face au futur et ce qu’il a à faire de grand pour son pays et ses habitants, quelle est la durée de ce présent éphémère ? Charles Konan Banny nous invite, y compris le professeur Nyamsi qui a choisi le mauvais camp à oublier les choses éphémères et la précarité du présent. À croire au futur et aux choses pures qui ne sortirons des moules sanguinaires et ensanglantés mais, d’un idéal de renouveau qui ne s’effacera jamais. Celui qu’il a choisi d’inventer, inspiré du modèle Houphouët-Boigny pour redonner espérance à un peuple et espoir à toute une jeunesse ivoirienne au bord du gouffre. C’est vrai que le peuple et sa jeunesse souffrent de la présente démocratie teintée du tribalisme, du mensonge et du doigt sur la gâchette pour empêcher l’expression plurielle sous leurs abus. Néanmoins, quand sonnera la fin-tout passe-il faudra encore à ce même peuple et sa jeunesse de souffrir, cette fois-ci de bon aloi, le supplice du pardon de l’oubli des humiliations et des offenses (ce pardon qui grandit) auxquels nous invite Charles Konan Banny. A très bientôt.

    rosinebecantie@gmail.com

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