Après la signature d’un mémorandum entre la Côte d’Ivoire et l’Agence Genesis, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani et Quentin Sannié expliquent les enjeux et attentes.
Le jeudi 12 mai 2022, le ministre d’État ministre de l’agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a signé au nom du gouvernement ivoirien, avec l’agence française de notation d’impact environnemental Genesis, un Memorandum of understanding (MOU). Un partenariat signé sur la certification des projets destinés à la restauration des sols. Il a été paraphé au Sofitel Hôtel Ivoire, dans le cadre de Cop 15 qui se tient à Abidjan depuis le lundi 9 mai 2022.
Quentin Sannié, président de l’Agence Genesis et Adrienne de Mal, la directrice d’exploitation, représentaient la partie française. Du côté du gouvernement ivoirien, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani était accompagné de Jean-Luc Assi, ministre de l’Environnement et du développement durable.
Le mémorandum prévoit le suivi de l’impact des projets de restauration des sols financés par “l’Initiative d’Abidjan” ou “Abidjan Lagacy” qui est le programme d’investissement dans l’agriculture durable ivoirienne de 2,3 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.
Pour le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural, la Côte d’Ivoire doit atteindre ses objectifs. « En initiant cet ambitieux programme de restauration de ses sols, la Côte d’Ivoire s’inscrit durablement dans un processus devant aboutir à une augmentation significative et réaliste de la productivité de ses cultures agricoles, tout en préservant son écosystème forestier. Pour atteindre cet objectif, notre pays doit se doter d’une politique inclusive et évolutive dont les impacts réels pourront être mesurés, grâce à la définition d’indicateurs rigoureux et pertinents. Ces indicateurs serviront à informer les partenaires au développement. Ils permettront aussi aux experts nationaux et internationaux, associés à la mise en œuvre de ce programme, de procéder à un suivi de l’état de nos sols et à un suivi de l’évolution de l’indice de productivité de nos différentes cultures. Pour le déploiement de ce programme, la Côte d’Ivoire pourra compter sur l’accompagnement de l’Agence de notation GENESIS, qui interviendra à tous les niveaux du processus et qui fournira périodiquement un rapport d’impact indépendant de type MRV, c’est-à-dire, mesurer, rapporter et vérifier », a-t-il indiqué.
Le rôle que jouera l’agence
Il a ajouté qu’il s’agira spécifiquement pour l’Agence française, entre autres, d’identifier les pratiques agricoles qui allient efficacité environnementale et économique ; de communiquer l’impact environnemental des programmes dans la durée aux différentes parties prenantes, en l’occurrence le Gouvernement, les bailleurs de fonds et les organisations internationales ; et enfin de certifier les productions agricoles pour les marchés internationaux.
[Quentin Sannié : « nous allons déjà vous montrer certains résultats et pouvoir accompagner le développement de la Côte d’Ivoire »]
Quentin Sannié, le président de l’Agence Genesis, s’est réjoui de la coopération naissante entre sa structure et l’Etat de Côte d’Ivoire. Il s’est dit heureux de travailler avec un pays qui ambitionne de faire des acteurs de son agriculture, les leaders du marché de demain.
« Je suis particulièrement fier et heureux de trouver en la Côte d’Ivoire, un partenaire qui a envie d’être un pionnier. Un partenaire qui a envie de faire de ses filières des filières d’excellence, transparentes en faisant appel à une agence indépendante qui va pouvoir apporter une notation objective sur l’impact environnemental de ses activités », s’est-il réjoui.
Pour Quentin Sannié, les enjeux sont considérables avec un marché international plus regardant sur la question environnementale. « Vous savez que les réglementations européennes, américaines deviennent de plus en plus contraignantes de ce point de vue-là. Le poids qu’à la Côte d’Ivoire sur certaines filières absolument indispensables au monde économique mondiale fait que, je sais qu’elle a lancé un mouvement que nous serons heureux de construire et accompagner. Je sais que dans quelques mois, nous allons déjà vous montrer certains résultats et pouvoir accompagner le développement de la Côte d’Ivoire, un pionnier, dans la transparence », a-t-il assuré.
J-H Koffo
