Le Vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Koné Meyliet Tiémoko a présidé la cérémonie d’ouverture de la Cop des villes, le vendredi 1er juillet 2022 à la salle François Lougah du palais de la culture d’Abidjan-Treichville.
À cette occasion, le Vice-président ivoirien, Koné Meyliet Tiémoko a expliqué que la Cop des villes est un moment fort pour relever les défis posés par la métropolisation, la préservation de la forêt et de la biodiversité. C’est pourquoi, il a plaidé auprès des maires, de ministres-gouverneurs de l’Association internationale des maires francophones (Aimf) l’adoption d’une position commune et forte. « La rencontre d’Abidjan est pour vous l’occasion d’adopter une position commune et forte pour faire entendre la voix des villes dans toutes les négociations et discussions au cours de la Cop 27 », a-t-il lancé.
Puis, il a ajouté qu’en marge de la COP 27 qui se tiendra du 7 au 18 novembre 2022 à Charm-el-Cheikh au bord de la mer rouge en Égypte, les participants doivent faire des propositions concrètes afin de les soumettre à la Cop 27. « L’initiative d’Abidjan vise à faire converger les efforts des gestionnaires des cités. En organisant la Cop des villes, vous vous donnez en tant que collectivités la chance et l’opportunité d’adopter pour nos élus des stratégies d’adaptation et d’atténuation aux effets de changement climatique. Les villes du monde sont responsables de près de 70% d’émission globale de gaz à effet de serre (Ges). Nous pouvons inverser la tendance en limitant le réchauffement climatique à 1,5°c selon les conclusions du dernier rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat », a-t-il déclaré.
Anne Hidalgo : « Nous subissons les effets climatiques »
La maire de Paris, présidente de l’Aimf, Anne Hidalgo a souligné que le changement climatique met en péril l’avenir de l’humanité. De ce fait, les élus ne doivent pas ignorer ce qui se passe. « Nous subissons les effets climatiques. Nous avons le devoir d’agir pour faire changer les choses. Nous voulons que les investissements soient orientés vers l’Afrique pour faire face à ces défis. Le défi du siècle, c’est le défi climatique. Cette Cop des villes réunit les jeunes, les scientifiques, les gouvernants et les collectivités territoriales (…) Nous voulons empêcher le réchauffement climatique », a-t-elle souhaité.
Les propositions du ministre-gouverneur d’Abidjan
Pour sa part, le ministre-gouverneur du District d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, a expliqué que la rencontre d’Abidjan a été l’occasion de construire les alliances et les coopérations décentralisées entre gouvernements locaux, société civile, financiers du développement, acteurs de l’innovation et entreprises privées pour œuvrer en faveur d’une prise en charge concertée de l’urgence climatique. « Le plan climat d’Abidjan a été précédé par une étude qui a mis en évidence l’ingrédient qui détériore l’atmosphère à Abidjan. Le premier ingrédient, ce sont les habitations. Sur le mécanisme de l’habitat, on pèse au moins 30 à 40% de production de gaz à effet de serre. Le deuxième élément, ce sont les transports. Ils représentent près de 10 à 15%. Les déchets représentent près de 10 à 15% et le reste, c’est pour les objets divers qui impactent l’atmosphère par les gaz à effet de serre », a-t-il conclu.
Touré Abdoulaye avec A. Traoré (Stagiaire)