Présente en terre ivoirienne, depuis le 2 mars 2024 dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail, Raymonde Gagné, présidente du Sénat canadien, a échangé, le lundi 4 mars 2024 avec son homologue ivoirien, au siège du Sénat de Côte d’Ivoire à Yamoussoukro. Et cela, près de 2 heures de tête-à-tête.
Au terme de cette audience qui a réuni les deux parties, la présidente du Sénat de Côte d’Ivoire, a indiqué à la presse, les points des échanges, qui ont tourné, essentiellement sur les projets communs entre les deux chambres parlementaires, mais également sur l’excellence des relations bilatérales qui existent entre la Côte d’Ivoire et le Canada, depuis 1962. Et qui s’améliorent dans divers domaines, notamment dans le secteur éducation-formation, des mines, les nouvelles technologies, de l’agriculture.
Les attentes de la présidente Kandia Camara
« Nous avons voulu intensifier et diversifier ces relations de coopération, au niveau parlementaire. Le Canada a une très grande expérience, puisque le Sénat du Canada a été créé en 1867. Vous imaginez la somme d’expérience de cette chambre. Et nous avons voulu au niveau de notre Chambre, profiter de cette longue et expérience parlementaire, afin de permettre de nous améliorer, d’apprendre à leurs côtés. C’est la raison pour laquelle, nous avons demandé à la présidente du Sénat du Canada, que nos relations puissent encore se développer, surtout à travers la formation des sénateurs et du personnel administratif », a dit la patronne des sénateurs ivoiriens.
À ce sujet, Kandia Camara a salué l’assistance technique canadienne dont le Sénat ivoirien bénéficie depuis plusieurs années déjà. « Nous voulons renforcer cela, dans l’intérêt non seulement du Sénat ivoirien et surtout dans l’intérêt du peuple ivoirien ». Car, a-t-elle rappelé, en plus des missions de législateurs, les sénateurs ivoiriens ont pour mission, la représentation des collectivités territoriales et des ivoiriens établis à l’extérieur.
« En matière de collectivités, nous savons la riche expérience du Canada, et nous voulons que cela puisse profiter à nos collectivités territoriales, au-delà pour nos populations », a-t-elle indiqué. Par ailleurs, elle a exprimé sa satisfaction et sa profonde gratitude à ses hôtes, qui ont choisi la Côte d’Ivoire comme première étape de leur visite en Afrique, et surtout par le Sénat de Côte d’Ivoire à son siège à Yamoussoukro.
Les enjeux de la tournée africaine de Raymonde Gagné
Quant à la présidente Raymonde Gagné du Canada, elle a d’entrée salué l’hospitalité légendaire de la Côte d’Ivoire. « Je l’ai ressentie, et je ramène chez moi, cette qualité-là, que vous nous transmettez », a-t-elle dit. Aussi, a-t-elle souligné la place de la Côte d’Ivoire comme partenaire prépondérant en Afrique et salué le rôle du pays en faveur de la stabilité politique et du développement durable de la région, ainsi que son engagement dans la lutte contre le terrorisme international, qui contribue à la sécurité et la stabilité en Afrique de l’ouest et au-delà.
Puis, Raymonde Gagné a indiqué les objectifs de sa tournée en Afrique, notamment écouter et échanger pour améliorer les relations entre son pays le Canada et les autres pays. « Je me suis donné l’objectif de nourrir les relations entre les peuples francophones », a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, elle a relevé l’engagement des présidentes des deux chambres parlementaires à œuvrer auprès de leurs gouvernements respectifs à l’approfondissement des excellentes relations qui unissent les deux pays, notamment dans le domaine du commerce , de la promotion et de la protection des droits de la personne et du leadership des femmes, diplomatie culturelle, des changements climatiques ainsi que de la paix et de la sécurité. Sur la question de l’éducation, elle a insisté sur son importance dans les États. Elle permet, selon elle, à la société de sortir de la pauvreté, d’être à l’écoute de l’autre et de nourrir la démocratie.
Le Sénat ivoirien et le Sénat canadien
Il convient de signaler que comparativement au Sénat ivoirien (créé en 2018), où, deux tiers des Sénateurs sont élus (66) au suffrage universel indirect et un tiers (33) est désigné par le président de la République, tous les sénateurs canadiens (105) sont entièrement désignés par le Gouverneur – Général, sous recommandation du Premier ministre. Cette seconde chambre du parlement canadien, qui existe depuis 1867, est dominée par les sénateurs indépendants(39), suivis de 17 sénateurs canadiens, 14 du parti progressiste, 14 conservateurs, 13 non affiliés et 8 sièges vacants.
Harry Diallo à Yamoussoukro