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    Conseil Coton Anacarde: le Directeur Général appelle à faire de la filière anacarde un modèle

    Conseil Coton Anacarde: le Directeur Général appelle à faire de la filière anacarde un modèle
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 3 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Le Directeur Général du Conseil Coton Anacarde appelle à faire de la filière anacarde un modèle d’inclusion.

    La Côte d’Ivoire, leader mondial de la production et de la commercialisation de la noix de cajou, franchit une nouvelle étape dans le développement de cette filière stratégique en plaçant la transformation locale et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au cœur de ses priorités. Lors de l’ouverture de l’atelier de préparation de la phase 2 du Programme RSE, les acteurs de la filière se sont mobilisés pour réaffirmer leur engagement en faveur d’une production durable et compétitive.

    La transformation locale : un levier de croissance et d’emploi

    Le développement de la transformation locale, pilier de la stratégie ivoirienne, constitue une réponse aux exigences croissantes des marchés internationaux. Avec 90 % de la production mondiale encore exportée sous forme brute, l’objectif est clair : transformer davantage de noix de cajou localement afin de créer des emplois décents, notamment pour les femmes et les jeunes, tout en renforçant la résilience économique des régions rurales.

    Les axes de la vision RSE pour la filière anacarde 

    Le Conseil du Coton et de l’Anacarde, en collaboration avec ses partenaires, a défini une vision claire structurée autour de quatre objectifs majeurs :

    1. Amélioration des conditions de vie des producteurs 

       La priorité est donnée à une rémunération équitable et à l’accès à des infrastructures sociales telles que l’éducation, la santé et l’eau potable. Les femmes et les jeunes, acteurs clés de la chaîne de valeur, sont au cœur de cette stratégie.

    2. Durabilité environnementale

    La préservation de l’environnement passe par des pratiques agricoles responsables, telles que l’agroforesterie et la réduction de l’utilisation d’intrants chimiques. L’industrie est également invitée à intégrer la gestion des déchets et l’efficacité énergétique dans ses opérations.

    3. Certification et traçabilité

       L’intégration de systèmes de certification garantissant le respect des normes sociales, environnementales et éthiques est essentielle pour renforcer l’accès aux marchés internationaux.

    4. Renforcement industriel et création d’emplois

       L’accroissement de la compétitivité des unités locales de transformation vise à créer des emplois stables et bien rémunérés tout en contribuant au développement local.

    Des acquis notables et des défis à relever

    La première phase du programme RSE, menée de 2020 à 2024 en partenariat avec le Centre néerlandais de promotion des importations (CBI), a permis de poser les bases d’une filière plus responsable. Cependant, des défis restent à relever :

    – L’adaptation aux nouvelles directives européennes sur la durabilité, qui impacteront bientôt les filières agricoles africaines.

    – L’intégration complète des principes RSE dans les modèles d’affaires des unités de transformation.

    – La mobilisation de financements pour accompagner les initiatives à impact social et environnemental.

    Vers un label « Cajou de Côte d’Ivoire »

    Une ambition phare de cette stratégie est la création d’un label « Cajou de Côte d’Ivoire », synonyme de qualité, de durabilité et de responsabilité. Ce label incarnera l’engagement collectif des acteurs de la filière pour répondre aux attentes des consommateurs internationaux tout en valorisant les efforts locaux.

    Appel à l’union des forces pour un avenir durable

    Le Directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde a appelé tous les acteurs à unir leurs efforts pour relever ces défis. Il a souligné que la RSE n’est pas seulement une opportunité, mais une nécessité pour transformer la filière en un modèle d’excellence et de durabilité.

    « Ensemble, nous pouvons faire de l’industrie du cajou un moteur de développement durable tout en renforçant la réputation de la Côte d’Ivoire sur les marchés mondiaux », a-t-il conclu avant de déclarer ouvert l’atelier de préparation de la phase 2 du Programme RSE.

    L’engagement des partenaires techniques et financiers, combiné à une mobilisation collective, permettra à la Côte d’Ivoire de consolider sa position de leader tout en améliorant les conditions de vie des communautés rurales.

    Charles K

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