Selon Monsieur Bishar Hussein, Directeur général du Bureau international de l’Union postale universelle (UPU), il n’est pas possible de remplacer les bureaux de Poste. En effet, Bishar Hussein, estime qu’aucune entreprise privée ne peut offrir les services de la Poste.
Animant la conférence de presse quotidienne du 27ème Congrès postal universel le lundi 23 août 2021 au Sofitel hôtel Ivoire-Abidjan, l’ambassadeur Bishar Hussein, directeur général du Bureau international de l’Union postale universelle (UPU) a indiqué qu’aucune entreprise ne peut offrir les services de la Poste. Il a plaidé pour que les services de poste demeurent des dérivés publics, car pour il est impossible de fermer, ou remplacer les services de poste.
Avant de passer la main à un successeur, au soir du 27 août prochain, date de la fin des travaux de ce 27ème congrès, Bishar Hussein a exhorté les bureaux de Poste africains à s’orienter vers le digital pour offrir des services aux citoyens. Selon lui, le défi aujourd’hui, c’est d’avoir accès à tous les petits villages, c’est satisfaire les besoins de tous les citoyens.
” On ne peut pas remplacer les bureaux de Poste, aucune entreprise privée ne peut offrir les services de la Poste“, a-t-il notamment dit en insistant sur le fait qu’il est important pour la Poste de se concentrer sur le digital, faire du e-commerce, parce que la lettre traditionnelle est en train de disparaitre.
Bishar Hussein a salué les efforts et le soutien du gouvernement ivoirien pour l’organisation du 27ème Congrès postal universel, dont le thème est : “Digitalisation des services postaux, développement du e-commerce“.
Le directeur général de l’UPU est aussi revenu sur les péripéties qui ont jalonné l’organisation du Congrès d’Abidjan, le deuxième que l’Union postale universelle tient en Afrique après celui de l’Égypte en 1934 : “En 1930-1940, la plupart des pays africains étaient encore sous colonisation. C’est après l’accession à l’indépendance que nous avons rejoint l’UPU. La Côte d’Ivoire a été le premier pays africain à demander la tenue du congrès de l’UPU sur son territoire, en 1999. Cette demande a été approuvée pour le congrès en 2004. Malheureusement, à cause de certaines circonstances politiques, le congrès n’a pas pu se tenir. En 2004, le Kenya devait organiser le congrès. Nous avons travaillé jusqu’en 2008, année des élections au Kenya. Mais ce pays s’est retrouvé dans la même situation que la Côte d’Ivoire et le congrès s’est tenu à Genève. La Côte d’Ivoire a tenu à avoir le congrès en 2014. Nous avons fait tous les préparatifs, mais quand nous devions venir, la maladie d’Ebola est apparu dans les pays voisins de la Côte d’Ivoire. Les pays membres ont eu peur et le congrès a été déplacé à Genève. La Côte d’Ivoire est revenue à la charge pour le congrès de 2020. J’avais trois problèmes, parce que la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Éthiopie voulaient le congrès. En tant que leader africain, je ne voulais pas que trois pays africains se battent. On a usé de diplomatie pour régler le problème. On a dit à la Tunisie de se calmer, on dit aussi à l’Éthiopie de laisser la main à la Côte d’Ivoire. Mais à cause de la COVID 19, le congrès a été décalé d’une année pour se tenir en 2021 à Abidjan. On était presque prêt pour le congrès en Côte d’Ivoire, quand on a été confronté à un problème : une partie devait se faire à Genève et une autre à Abidjan. Mais le directeur général de la Poste de Côte d’Ivoire a dit non, il n’est pas question de séparer les travaux du congrès. Finalement, on a brisé le fétiche et le 27ème congrès de l’UPU se déroule très bien en Côte d’Ivoire“.
Bishar Hussein a salué les acquis de l’UPU et exhorté la nouvelle génération qui conduira les destinées de cette organisation à marcher dans les sillons tracés, pour le rayonnement de la Poste en Afrique.
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Olivier Dion