Le récent remaniement gouvernemental au Congo marque un tournant dans la carrière de Jean-Jacques Bouya. Longtemps perçu comme le maître d’œuvre des Grands Travaux, son influence semble aujourd’hui en déclin.
Une perte d’influence
Bien que toujours en poste en tant que ministre d’État, ministre des Grands Travaux, Jean-Jacques Bouya voit son portefeuille amputé . Les projets d’infrastructures majeurs, qui constituaient autrefois le cœur de son action, lui échappent désormais. La gestion des voiries et de l’entretien routier, des axes stratégiques de son ministère, a été confiée à d’autres entités.
Ainsi, le 14 janvier 2025, lors du passage de charges, Jean-Jacques Bouya, ministre d’État, ministre de l’Aménagement du Territoire et des Grands Travaux, a officiellement transféré les dossiers au ministre de l’Assainissement Urbain, du Développement Local et de l’Entretien Routier, Juste Désiré Mondélé.
Cette redistribution des responsabilités ne reflète-t-elle pas une réduction de son rôle dans les affaires publiques ?
Autrefois omniprésent sur les chantiers d’envergure, Jean-Jacques Bouya semble désormais relégué à des fonctions de représentation, suscitant des interrogations sur sa capacité à rebondir politiquement et sur son avenir au sein de l’exécutif congolais.

Son nouveau positionnement s’inscrit dans une réorganisation plus large de l’appareil gouvernemental, alors que le plan national d’optimisation de la trésorerie (PNOT), qu’il a combattu , a obtenu les résultats escomptés.
Un symbole d’une époque révolue
Le remaniement a affaibli son autorité, et porté un coup à son réseau d’influence. Certains observateurs le comparent désormais à une “reine d’Angleterre”, un symbole sans réel pouvoir décisionnel.
Cette érosion de son influence traduit un glissement politique où les figures dominantes d’hier cèdent progressivement la place à de nouveaux acteurs. La disgrâce de Jean-Jacques Bouya s’inscrit dans le cadre des réajustements politiques en cours au sein du gouvernement congolais. Elle donne également des réponses sur des questionnements au sujet du plan national d’optimisation de la trésorerie, salué par le chef de l’État, SEM Denis Sassou N’Guesso, lors de son récent message à la Nation, et dont Jean Jacques Bouya était pourtant réputé être un pourfendeur.
Par Laurent Oupoh
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