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    Confusion sur l’an 57 de la Guinee à Mamou : le ministre Sanoussy Bantama Sow explique

    Confusion sur l’an 57 de la Guinee à Mamou : le ministre Sanoussy Bantama Sow explique
    Publié le
    Par
    Dasse Claude
    Lecture 5 minutes
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    La Guinée devrait commémorer sa fête du 57ème anniversaire de son accession à l’indépendance le 2 octobre 2015. À la place de cette fête, à Mamou, le chef de l’Etat Alpha Condé a procédé à la remise officielle des clefs des infrastructures réalisées dans cette région aux populations et autorités locales dans le cadre du 56ème anniversaire. Pour parler de ce changement, Afrikipresse a interrogé le ministre des guinéens de l’étranger, Sanoussy Bantama Sow, membre du comité d’organisation et ressortissant de Mamou. Interview !

    Afrikipresse : En 2014, il était question que l’an 56 de l’indépendance de la Guinée soit célébré à Mamou. Cela n’a pas été possible à cause d’Ebola, qu’est ce qui s’est passé cette année ? 

    Je crois que les gens n’ont pas compris ce que le chef de l’Etat a dit. Effectivement, en 2014, on n’a pas pu célébrer la fête à cause de l’épidémie Ebola et jusqu’aujourd’hui, on n’a pas déclaré la fin de cette épidémie. Donc, on ne peut pas célébrer l’indépendance du 2 octobre. Ce jour du 2 Octobre 2015, n’est pas la célébration de la fête de l’indépendance. C’est le jour de la remise officielle des clefs aux populations et aux autorités de Mamou. C’est l’inauguration des infrastructures réalisées dans le cadre de l’an 56 de l’indépendance de la Guinée.

    À cette occasion, de la célébration de l’an dernier plusieurs infrastructures étaient prévues pour les préfectures et la région de Mamou. Quel est aujourd’hui l’état des lieux?

    Si on devait donner en pourcentage, on dirait qu’on est presqu’à 99% de réalisation. À Mamou, c’est une seule infrastructure qui reste à être réalisée. C’est la gare voiture. Et ça ce n’est pas la faute de l’Etat. C’est la faute aux autorités locales qui avaient identifié un espace dans la forêt classée de Djamilaya. Là, le ministère de l’environnement s’est catégoriquement opposé parce qu’il veut éviter la dégradation de l’environnement. L’espace qui avait été trouvé, il y avait un tiraillement entre les autorités locales et nous hauts cadres de l’Etat, responsables de Mamou. Parce que pour nous, il fallait réaliser une gare-routière internationale qui allait relier la Côte d’ivoire, la Sierra Léone, le Sénégal. Car, c’était un projet qui allait engranger 15 milliards de francs guinéens. Mais l’espace qu’on nous a proposé ne pouvait pas répondre aux normes d’une gare voiture internationale. Finalement, nous n’avons pas eu un espace adéquat pour la réalisation du projet. C’est le seul projet qui reste, mais qui est aujourd’hui en cours de réalisation.

    A Dalaba et à Pita –préfectures relevant de la région de Mamou-aussi, nous sommes presqu’à 99%. À Dalaba, c’est l’extension du marché qui reste. A Pita, c’est la gare voiture qui reste.

    À Mamou, quels sont les édifices qui étaient destinés à être construits ou à être rénovés ?

    Il y avait plusieurs projets. Il y a la place publique et la Maison des jeunes, la permanence –au temps de l’ancien régime-, le bâtiment a été détruit pour être enfin reconstruit une nouvelle maison. C’est la même chose au marché Pépé Kalé, où c’est un espace qu’on a réalisé, on a réalisé la marché Thiéoughol, le Lycée et le collège de Cabral. C’est seulement les bâtiments administratifs-la mairie, le gouvernorat, la préfecture, la gendarmerie et la police-, qu’on a rénové. Les autres, on a fait de nouvelles constructions.

    Quel sera le cas de la nouvelle mosquée de Timbo (sous-préfecture Mamou-50km-) ? Est-ce une inauguration ou une remise des clefs ?

    Non, la mosquée de Timbo aussi a été réalisée dans le cadre des festivités de l’an 56. Donc on ne peut pas faire une remise des clefs à Mamou et aller faire l’inauguration à Timbo. Parce que Timbo c’est la mosquée du Fouta Djallon. C’est la capitale du Fouta Théocratique. Pour inaugurer une mosquée, il y a un minimum de rituels. Il y a plusieurs Diiwés au Fouta. Pour le faire, il faut faire appel à ces Diiwés, mais plus loin, inviter toutes les régions naturelles de la Guinée. En quelque sorte, nous avons décidé de montrer à la face du monde, que Fouta doit être la capitale religieuse de la Guinée. Donc, où toutes les régions, toutes les ethnies, sans aucune considération, vont se retrouver prier pour la paix et l’unité nationale. C’est juste une remise officielle des clefs pour la mosquée de Timbo.

    Remise officielle des clefs pour les infrastructures réalisées dans le cadre de l’an 56, c’est vu. Mais si c’est la célébration de la fête nationale, on n’a pas besoin des couleurs d’un parti politique n’est-ce pas ?

    Oui, c’est la remise, mais vous savez c’est le candidat –Alpha Condé- d’un parti qui a réalisé. En 2010, chaque parti a présenté un candidat et chaque candidat avait un projet de société qu’il a soumis à la population. Dans le projet de société du Pr Alpha Condé, c’était la construction de la Guinée. En 2006 et 2007, la jeunesse s’était révoltée pour s’attaquer aux édifices publics. Donc, l’homme a réalisé son projet, il a fini et il se représente devant le peuple. Donc, il faudrait qu’il montre au peuple, qu’il a promis, il a réalisé. C’est tout simple.

    Vos appréciations? 

    Sentiments de satisfaction. En tant que fils ressortissant de Mamou, en tant que compagnon de lutte de l’homme que j’ai apprécié, adoré, il a promis, il a réalisé. C’est dire à mes amis, qu’Alpha Condé c’est l’homme de la situation. Et je suis très heureux.

    Entretien réalisé à Mamou par Aliou BM Diallo pour Afrikipresse

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