Alors que la question du statut du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole toujours classée « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, l’agence de presse marocaine cite plusieurs pays africains dont la Côte d’Ivoire qui auraient ouvert des consulats au Sahara occidental.
Selon l’’agence de presse marocaine, en plus de Sao Tomé-et-Principe et du Comores qui ont déjà ouvert des consulats depuis décembre 2019, la Côte d’Ivoire, le Gabon et la Centrafrique ont annoncé la semaine dernière l’ouverture d’un consulat au Sahara Occidental.
Et si pour le ministre des Affaires étrangères du Maroc, Nasser Bourita, cité par RFI, cela « vient renforcer la réalité que le Sahara est marocain », pour Mhamed Khadad, président de la commission des relations extérieures du Front Polisario, c’est une agression inacceptable de la part de ces pays africains (cf interview accordée au quotidien Comorien, Masiwa le 27 décembre 2019).
Dans cette interview, il confirme l’installation d’un consul honoraire, un entrepreneur Sahraoui pour le compte de la Côte d’Ivoire dans la ville de Laayoune.
« Tous ces pays s’y installent à la demande du Maroc. Bien entendu, le Maroc fera tout avec l’argent pour essayer de corrompre un certain nombre de petits pays qui n’ont ni âme ni conscience et dont les régimes sont aux bottes de ceux qui les gavent d’argent » a-t-il ajouté.
Qu’est-ce qui peut justifier la démarche des autorités ivoiriennes, alors que le pays n’a ni intérêt économique, ni sociaux, ni ressortissants au Sahara occidental ?
« Attention au coup de bluff de la part des médias marocains. Certes, la république arabe sahraouie démocratique, RASD, siège au sommet de l’UA aux côtés de la Côte d’Ivoire dans le cadre de l’organisation africaine, mais, à ma connaissance, la Côte d’Ivoire n’a pas reconnu l’indépendance du territoire.
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