Le grand succès des sites de paris sportifs étrangers auprès des parieurs ivoiriens est lié à trois facteurs principaux, si l’on s’en tient au point de vue de certains pronostiqueurs avec lesquels Afrikipresse a échangé : la familiarité des parieurs avec ces sites étrangers, les possibilités de gain et montants élevés, et la faible communication de la Loterie nationale sur ses offres.
Pour ce qui est de la familiarité, Oussou Kouadio Brice (Etudiant en licence 1 de Lettre moderne et responsable d’un lieu de pari en ligne à Yopougon-Nouveau quartier), a confié que les pronostiqueurs sont plus à l’aise avec les sites étrangers. Car, c’est là qu’ils ont découvert ce jeu. « C’est devenu un réflexe pour les gens de venir faire leurs paris sur les sites. Car, c’est là qu’ils ont découvert le jeu. C’est pourquoi ils sont prisés par les parieurs qui sont en majorité des adolescents. Moi, avec mes ordinateurs et ma carte bancaire, j’organise le jeu. J’enregistre les paris. Et lorsqu’il y a des gagnants, leur argent est transféré sur mon compte par l’entreprise détentrice du site du jeu. Je récupère 10% du gain et reverse le reste au gagnant. C’est ainsi que je parviens à payer ma connexion internet et à subvenir à mes petits besoins », a-t-il expliqué.
Bah Sévérin, couturier à Yopougon Toit-Rouge, est un inconditionnel des pronostics sur les sites étranger. Il connaît également le produit de la loterie nationale. Mais, il préfère de loin les sites étrangers. Pour lui, ces sites ont les meilleures propositions.
« Avec la loterie nationale, il faut absolument 1000 F CFA pour parier, alors que sur les sites étrangers, la mise commence par 200 F CFA. En plus, avec la loterie nationale, on ne parie que sur les matches du jour. Cela réduit considérablement les chances de gain, surtout lorsqu’il n’y a pas assez de bons matches ce jour-là. Ce qui n’est pas le cas pour les sites étrangers où on a tous les matches de la semaine. Et le parieur peut miser sur n’importe quelles rencontres de la semaine. Et lorsque les premiers matches sont gagnés, les organisateurs proposent au parieur d’arrêter sa mise et récupérer l’argent des premier matches gagner, de peur de perdre toute sa mise en cas de mauvais résultat pour les rencontres suivantes. Ce n’est pas le cas à la loterie nationale qui t’oblige à aller jusqu’au dernier match de ton pari. Au-delà de tout ces cas, il y’a le problème des côtes affectées aux équipes. À la loterie nationale, elle varie de 1,5 à 7. Pourtant, le site sur lequel je parie propose des côtes qui vont de 1,75 à 40. Si la loterie nationale veut détrôner les sites étrangers, il faut qu’elle s’adapte ou propose mieux», a-t-il conclu.
Koné Aziz (étudiant en 2em année de BTS) propose pour sa part à la loterie nationale de communiquer un peu plus sur son produit. Car, le grand parieur sur les sites qu’il est, dit n’avoir que brièvement entendu parler du produit de la Lonaci.
Jean-Hubert Koffo
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