Les services de la gendarmerie guinéenne ont arrêté mardi au Nord-ouest de Conakry, le salafiste mauritanien Cheikh Ould Salek, activement recherché.
Condamné à mort et évadé de la prison civile de Nouakchott depuis plus de deux semaines, il a pénétré la Guinée à bord d’un taxi-moto avec d’autres jihadistes (un guinéen né en Bissau et trois mauritaniens, ndlr).
Détenant des armes de guerre, le fugitif est ses alliés ont été débusqués par les syndicats routiers de Guinée Bissau qui ont tenu au courant leurs collègues de Boké (Guinée). Informés es services de sécurité guinéens ont automatiquement organisé un dispositif avant l’arrivée des jihadistes.
Au niveau d’un barrage érigé, les jihadistes ont ouvert le feu sur les gendarmes guinéens au moment de leur fouille, selon le gouverneur de Boké, Siba Loholamou, contacté par Afrikipresse.
Plus de peur que de mal, puis qu’aucun blessé n’a été enregistré et les quatre fugitifs ont été conduits à la brigade de gendarmerie de Boké puis transférés à Conakry avant d’être rapatriés mercredi soir à bord d’un vol spécial en direction de Nouakchott.
Après l’arrestation de ces jihadistes, depuis le forum économique mondial de Davos, le Président guinéen, Alpha Condé a réagi au micro de nos confrères de RFI.
“Pour nous, il est extrêmement important de collaborer avec les Etats voisins et nous sommes extrêmement vigilants à nos frontières. Il fallait veiller à ce qu’ils n’utilisent pas le territoire guinéen. Nous ne pouvons accepter que le territoire soit utilisé par quiconque à l’encontre de notre pays”, a déclaré Alpha Condé.
Saleck Ould Cheikh, en cavale depuis le 31 décembre 2015 était activement recherché par la police mauritanienne qui a fait publier un avis de recherche à son sujet, muni de sa photo. Il avait été arrêté la première fois début février 2011 après l’échec de sa tentative de faire exploser un véhicule dans la capitale Nouakchott pour le compte d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Aliou BM Diallo