La CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Central) voit sa croissance chuter à cause de la chute du prix du baril de pétrole.
Avec 5 de ses 6 États membres qui sont producteurs de pétrole (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Tchad), prise au piège de l’économie de la rente, la CEMAC est en récession avec des pays dont la situation financière devient préoccupante.
Le cours des prix du pétrole devant rester à des prix bas (chute de plus de 46 % du prix du baril par rapport à 2014), voire baisser, la croissance de la CEMAC n’est pas prête de repartir à la hausse.
Le PIB régional devrait même chuter de 4,2 % à 2,2 %. Les coupes se multiplient dans les dépenses publiques, les entreprises ne sont plus payées. Cette situation de crise doit permettre, comme le fait le Gabon, de conduire une politique volontariste de diversification des économies et de favoriser les investissements privés, qu’ils soient nationaux ou internationaux.
Le modèle de développement fondé sur une économie de la rente a longtemps freiné l’innovation et généré une bureaucratie peu soucieuse de productivité.
En s’appuyant sur les anciennes grandes entreprises d’État qui détiennent un monopole, il a retardé l’arrivée d’investisseurs privés. « Ce modèle a failli, il est condamné à disparaître », selon un économiste de Beac.
CG/CK