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    Cercueils et corbillards en Côte d’Ivoire : ” Ce que Ivosep nous reproche ” ( Kouamé K Boniface)

    Cercueils et corbillards en Côte d’Ivoire : ” Ce que Ivosep nous reproche ” ( Kouamé K Boniface)
    Publié le
    Par
    Ouattara Roxane
    Lecture 2 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Président du Syndicat National de Pompes Funèbres de Côte d’Ivoire (SYNAPOFUCI), Kouamé Kra Boniface, explique la crise qui les oppose à Ivosep, depuis février 2017.

    Qu’est-ce qui vous oppose exactement à Ivosep ?

    Depuis 2004, nous avions un partenariat avec Ivosep, qui stipulait que nos corbillards et nos cercueils pouvaient rentrer gratuitement dans les morgues. En retour, nous devions participer aux différents entretiens. Après des discussions, nous avons trouvé un consensus. C’est-à-dire une sorte de contrat non écrit.

    Quel était ce consensus ?

    Nous devrions payer 23.600 FCFA pour un corbillard et 15.000 FCFA pour un cercueil qui rentrent dans les Centres Hospitaliers Universitaires et dans toutes les morgues d’Abidjan. Et cela nous l’avions accepté, et jusqu’à présent, ce contrat demeurait.

    Alors, qu’est ce qui a provoqué ce clash ?

    La structure a tout simplement constaté que son rendement en matière de vente de cercueils est statique ; elle a donc décidé de rompre le consensus que nous avions eu en 2004. C’est-à-dire empêcher les pompes funèbres privées de rentrer dans les CHU et morgues d’Abidjan depuis le mois de février. Elle souhaite, en effet que nous soyons en sous-traitance. Au vu de cela, Nous avons entamé des discussions, et nous avons proposé de leur livrer 400 cercueils par mois. Ce qui n’as pas été du goût des responsables, parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas écouler même 200 cercueils par mois. Et, c’est pendant le processus de négociations, que nous avons appris qu’il y a des affiches dans les CHU et morgues du District d’Abidjan qui nous interdisaient d’accès à compter du 1er mars 2017.

    Quelle a été votre réaction vis-à-vis de cette décision ?

    Nous avons décidé de rentrer en grève ce jour-là (1er mars 2017). En demandant à tous les propriétaires de pompes funèbres de ne pas travailler et de rester chez eux. Puisque nos cercueils ne doivent pas rentrer dans les CHU et morgues de la capitale, nous les avons immobilisés . C’est cette situation qui a créée le débordement dans les morgues et CHU du district d’Abidjan.

    Où en est l’affaire aujourd’hui ?

    Nous avons été interpellés par le district d’Abidjan, le 1er gouverneur adjoint, nous a reçus , et nous a demandé de sursoir à notre grève. Il devait aussi rencontrer les responsables d’ Ivosep pour débuter les négociations. Il a promis nous revenir d’ici peu. Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout parce que nous exerçons dans la légalité.

    Ouattara Roxane

     

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