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    En visite dans le Mont Péko: ce que les WE et Burkinabè ont dit à KKB (Côte d’Ivoire)

    En visite dans le Mont Péko: ce que les WE et Burkinabè ont dit à KKB (Côte d’Ivoire)
    Publié le
    Par
    Philippe Kouhon
    Lecture 2 minutes

    Le ministre ivoirien de la réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB s’est rendu le vendredi 27 mai 2022 dans le parc national du Mont Péko (ouest) afin d’écouter les autochtones WE et allogènes burkinabè en perpétuel conflit foncier.

    Vendredi 27 mai. Nous sommes au troisième jour de la mission d’écoute du ministre KKB à Duekoué. Après les cadres, élus et différentes communautés résidant à Duekoué, le ministre de la réconciliation et la cohésion nationale s’est rendu au pied du Mont Péko.

    KKB sur le pont Amadé Ouremi

    Avant de pénétrer au cœur du parc naturel du Mont Péko, la délégation conduite par le ministre KKB et composée des élus, cadres et le corps préfectoral a dû abandonner les véhicules bien avant la montée du pont Amadé Ouremi qui traverse le fleuve Sonh.

    Il faudra marcher par la suite 3km pour atteindre une rivière à l’intérieur du parc naturel.

    C’est bien cette rivière que les habitants WE des villages de Bagohouo et Yrouzon reconnaissent comme nouvelle limite du Parc et leurs terres villageoises.

    Pour l’état de Côte d’Ivoire, la limite à ne pas franchir commence depuis le pont Ouremi (du nom du milicien burkinabè arrêté en mai 2013 et condamné à la prison à vie pour sa participation au massacre de Duekoué en mars 2011).

    Soit un préjudice de 3km où l’on ne trouve que des plantations de cacao et non une forêt vierge.

    Conflit foncier : WE et Burkinabè s’expliquent

    Le conflit foncier qui oppose les autochtones WE et allogènes burkinabè à l’intérieur de la forêt du Mont Péko depuis la crise de 2002 (coup d’Etat manqué) a conduit les autorités ivoiriennes à délimiter cette parcelle et à procéder au déguerpissement de ses occupants.

    Pour les WE, pas question d’abandonner leurs plantations de cacao aux mains des burkinabè qui continuent d’y résider malgré les injonctions du gouvernement.

    En revanche, ces derniers accusent leurs tuteurs WE de ne pas respecter les clauses du contrat de vente de leurs terres.

    Parti pour écouter les parties en présence, le ministre ivoirien de la réconciliation et la cohésion nationale a promis y renvoyer d’autres missions pour mieux s’imprégner et trouver une solution définitive.

    Philippe Kouhon avec Alexandre Guehi

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