La ville de San Pedro est mobilisée au rythme et son de la coupe d’Afrique des nations 2023, qui se déroule en Côte d’Ivoire depuis le 13 janvier 2024.
San Pedro, la capitale du District du Bas- Sassandra, située à 350 kilomètres d’Abidjan, au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire est l’un des sites qui accueillent la CAN 2023 de football. Comme les populations des cinq autres villes qui hébergent des matches, celles de San Pedro vivent à leur manière au rythme de la grand-messe du football africain.
La ville aux couleurs de la CAN et la grande mobilisation
C’est la première fois que la ville de San Pedro accueille la CAN et avec elle, tout le Sud-Ouest renfermant les trois régions que sont le Gbôklé (Sassandra), la Nawa (Soubré) et San Pedro elle-même. Les deux autres régions à forte densité humaine n’ont pas manqué de répondre à l’appel du COCAN local présidé par le préfet de Région.
Les entrées de la ville par Abidjan, Soubré et Grand-Bereby situent déjà le visiteur sur l’engouement que suscite cet événement. La ville est propre, nettoyée de ses ordures et s’est vêtue de ses plus beaux habits. Un point d’honneur est mis sur la sécurité. Les forces de sécurité veillent au grain.

Les drapeaux de tous les 24 pays qualifiés sont bien visibles tout le long des principales artères de la ville. Il y a également les grands panneaux publicitaires aux messages forts campés sur l’hospitalité ivoirienne et l’unité des peuples africains. Quelques taxis (de couleur bleue), des véhicules personnels ou de transport en commun brandissent aussi de petits drapeaux des autres pays participants et celui de la Côte d’Ivoire pour montrer leur soutien aux Éléphants.
La CAN ne passe pas inaperçue. Les administrations publique et privée ont aménagé leurs programmes de travail afin de permettre à leurs agents et à leurs employés d’effectuer le déplacement au stade Laurent Pokou ou de suivre les rencontres à la télévision.
La population heureuse d’accueillir l’événement
Les nombreux maquis, bars et restaurants sont bondés de monde aux heures des rencontres des autres groupes. Les férus du ballon rond ne veulent rien rater. Les commentaires, grands débats et pronostics ne manquent pas d’agrémenter les retransmissions. Assis par groupes, les clients discutent souvent de vive voix autour de quelques bouteilles de boisson. La musique sonne à fond pour rivaliser avec celle d’à côté ou d’en face.
Evelyne Kouadio, élève dans un lycée public rencontrée au village CAN situé au quartier Seweké est heureuse d’accueillir la CAN. « Nous sommes contents de vivre la CAN. San Pedro qui est aussi une grande ville a besoin de ce genre d’évènements pour permettre à sa population de se défouler », a-t-elle confié.
Paul Cédric Akessé, employé dans un supermarché s’est dit « heureux de vivre cet événement exceptionnel en sport ». Habiba Traoré, au quartier Bardo 1 estime qu’il faut désormais ces événements pour développer la ville.
« Depuis mon arrivée à San Pedro, je sens que la ville est animée grâce à la CAN. J’aurais bien voulu voir le Burkina Faso mon pays jouer ici », a noté Ouedraogo Alain, de nationalité Burkinabé, responsable d’une coopérative agricole à Soubré.
Ce refrain est repris par Kla Syviane, enseignante venue de Grand-Bereby. « Je suis à San Pedro pour des raisons familiales et je constate que la ville est aux couleurs de la CAN. C’est une très bonne chose ».
Dans tous les quartiers, la CAN occupe la population. Des points chauds sont installés pour faire vivre l’ambiance avant, pendant et après les matches. Le Triangle à la Cité, la Rue des Maquis au Lac, le Carrefour CPI jusqu’à Total à Colas, le Carrefour Galo au Soleil, Jules Ferry à Manza, le Carrefour Université à DAFCI, le Carrefour Wonwi au Zimbabwe et du Marché à Terre Rouge au Grand Bardot, c’est la fête. Tout San Pedro est en fête et le manifeste à travers un engouement et une mobilisation extraordinaire.
Adou Mel, envoyé spécial à San Pedro