L’entraîneur ivoirien, Émerse Faé est revenu sur la victoire historique des Éléphants face au Nigéria en finale de la CAN 2023.
Émerse Faé a réalisé un exploit incroyable le dimanche 11 février 2024 au stade Alassane Ouattara d’Ébimpé. À 40 ans, il a mené la Côte d’Ivoire au titre de championne d’Afrique, après avoir remplacé Jean Louis Gasset, suite à la lourde défaite de son équipe face à la Guinée Équatoriale (4-0) en phase de poule. En conférence presse d’après match, celui qui débute sa carrière d’entraîneur avec le titre de vainqueur de la CAN 2023, raconte le parcours miraculeux et exceptionnel des Éléphants de Côte d’Ivoire.
Un conte de fée
Pour Émerse Faé, la compétition a été “extraordinaire”. Il a loué la qualité du jeu, le suspens, les retournements de situation et sa fierté que la Côte d’Ivoire ait pu organiser une belle CAN.
Mais ce qui rend cette histoire encore plus spéciale, c’est qu’elle ressemble à un conte de fée. Émerse Faé avoue qu’il a “encore du mal à réaliser” qu’il a gagné la CAN en tant qu’entraîneur, lui qui n’a pas pu le faire en tant que joueur. Il se souvient de “tout ce qu’on a vécu, tout ce qu’on a traversé pendant la compétition, les moments difficiles, les moments où on a été mené et les moments où on est revenu“. Il se considère comme un “miraculé” et rend hommage à ses joueurs qui n’ont “rien lâché“, qui se sont “battus jusqu’au bout” et qui ont “montré qu’ils étaient des hommes et qu’ils savaient rebondir“.
Un anniversaire inoubliable
Émerse Faé n’oubliera jamais l’anniversaire de ses 40 ans. Ce jour-là, il a appris le départ de l’entraîneur principal, Jean Louis Gasset, qui a été remercié après la débâcle des Éléphants face au Nzalang national. Il lui dédie aussi la victoire. Il rend grâce à Dieu d’avoir donné “une deuxième chance” à son équipe, après avoir failli être éliminé dès les phases de poule. Il confie qu’il a “joué son coup à fond“
Une finale maîtrisée
Faé Émerse est revenu sur la finale contre le Nigéria, que ses poulains ont remporté (2-1) après avoir été mené 1-0 à la mi-temps. Il explique qu’il a demandé à ses joueurs de “continuer ce qu’ils faisaient” car il les a trouvés “bien dans le match“. Il dit qu’ils avaient “la maîtrise sur les ballons” et qu’ils se sont “créé des opportunités”. Il reconnaît qu’ils ont encaissé un but contre le cours du jeu mais qu’ils ont su “continuer à jouer” et à “faire courir” les Nigérians, qu’il a sentis un peu émoussés. Il indiqué avoir demandé à ses joueurs de “les épuiser au maximum” car il savait qu’ils allaient “laisser des espaces” qu’ils allaient pouvoir utiliser.
Le plus jeune entraîneur de la compétition raconte aussi comment il a transmis le calme à ses joueurs pour ne pas qu’ils craquent sous la pression. Il a avoué qu’il est “calme de nature” et qu’il a pu compter sur des joueurs d’expérience comme Max Gradel, Serge Aurier et Willy Boly, qui ont déjà gagné la CAN en 2015. Ils ont permis à l’équipe d’être “apaisée” et de gérer la pression de la finale ayant ainsi “un avantage” sur le Nigéria car jouer des finales de CAN, c’est “particulier“.
Le secret du “fightning spirit”
Émerse Faé a souligné le “fightning spirit” des ses hommes, cet esprit de combat qui leur a permis de battre leurs adversaires même lorsqu’ils étaient menés au score. Il a exprimé son soulagement car ça a été “très très dur” de relever la tête chaque fois après avoir pris un but. Il se souvient des matchs contre le Sénégal et le Mali, où l’équipe a dû revenir au score en puisant toujours dans leurs “réserves” mentales et physiques.
Émerse Faé a dit son soulagement car il sait qu’ils n’ont pas fait tous ces efforts pour rien. Selon l’entraîneur des Éléphants, son équipe a respecté le football car sur les phases de poule, ils étaient “complètement à côté de la plaque” et étaient “proche de l’élimination“. Pour lui, ils ont fait preuve d’humilité et se sont “battu” notant son grand soulagement et sa grande joie d’avoir “fait tout ce chemin” avec Sébastien Haller et ses camarades.
Émerse Faé est entré dans l’histoire du football africain. Il a réussi à gagner la CAN à 40 ans, après avoir succédé à l’entraîneur titulaire au cours de la compétition. Il a su mener son équipe à la victoire malgré les obstacles, les doutes, les retournements de situation. Il a contribué à faire de cette CAN une compétition extraordinaire avec ses poulains.
Yaya K