Ancien attaquant vedette de la sélection nationale du Gabon, Daniel Cousin a livré 55 matches avec les Panthères (surnom de la sélection nationale du Gabon) de 2000 à 2014. Il a également évolué sous les couleurs de plusieurs clubs européens. De passage à Abidjan, il s’est confié à afrikipresse.fr.
Etes-vous heureux de vous retrouver à Abidjan ?
Oui ! Je suis surtout heureux d’y être pour rendre hommage à Laurent Pokou, un grand monsieur qui a marqué l’histoire du football et qui nous a quittés trop tôt. Je l’ai vu jouer quand j’étais tout jeune. C’est pour moi un plaisir de lui rendre hommage avec des joueurs comme Didier Drogba…Cela montre qu’on est tous humain, qu’on a du sentiment. La fête a eu lieu et c’est le plus important.J’aurais bien voulu voir d’autres joueurs comme Yaya, Kolo, Arouna Dindan et bien d’autres que je connais. Mais ce n’est pas bien grave puisque l’essentiel est fait. Cela s’est bien déroulé. On est content tout comme les supporters. Je compte beaucoup d’amis ici. Et puis Libreville n’est pas trop loin d’Abidjan puisqu’on y met environ deux heures de vol (rire).
Parlant de Libreville, cette ville accueille le groupe A de la CAN dont le Gabon. Est-ce que l’équipe gabonaise est prête ?
C’est la question que tout le monde se pose actuellement. On a changé de coach il y a trois semaines. Je pense qu’on a un bon groupe avec un capitaine exemplaire comme Aubameyang. Il y a aussi Mario Lemina et d’autres joueurs qui sont là. Tout a été mis en place pour permettre aux joueurs d’être dans de bonnes conditions. Il y a une grosse attente du peuple. Au minimum si on ne joue pas la finale, ce sera la grosse déception. On se doit de faire le travail pour aller jusqu’au bout.
Quel est votre pronostic pour cette compétition ?
Je vois le Gabon. On est chez nous ; donc on doit tout faire pour arriver en finale. On parle toujours de la Côte d’Ivoire, du Ghana de l’Algérie…Il est temps que cela change et que cette fois , ce soit le Gabon.
Quel regard jetez-vous sur l’équipe de la Côte d’Ivoire ?
C’est une très bonne équipe qui est en semi-reconstruction parce qu’elle a perdu Didier Drogba, Yaya Touré et autres. Mais la Côte d’Ivoire a toujours eu de très bons jeunes joueurs qui évoluent dans très bons clubs. Elle sera un adversaire coriace et j’espère qu’on ne la croisera que le plus tard possible pourquoi pas en finale.
Avez-vous des regrets de n’avoir pas donné un trophée à votre pays ?
Je dirais un peu oui mais vous savez qu’une équipe ne repose pas sur un joueur ou même deux ou trois mais sur toute une organisation qui comprend la fédération, le ministère. À ce niveau, l’organisation n’a jamais été exemplaire. Dans la vie, on récole toujours ce qu’on sème. On est toujours récompensé par un travail bien fait. Ces dernières années on est dans l’amélioration, on a commencé à frôler le haut niveau. Mais les années précédentes, on a eu des lacunes dans l’organisation et dans la gestion de l’équipe nationale. On a fait dix ans sans aller à la CAN de 2000 à 2010. Un souvenir à vite oublier. Mais on a une bonne équipe avec un joueur de la trempe de Aubameyang. Et j’espère qu’on fera de bonnes choses.
Aubameyand représente-t-il l’espoir de tout un peuple ?
Bien sûr. C’est le Dieu vivant (long rire)
Entretien réalisé par Adou Mel